Présentée par Spirit St Barts en collaboration avec UNICEF Gala St Barts et Gallery 211 int., cette exposition présente des photos uniques de Basquiat par Christopher Makos.
Basquiat, alias King Pleasure, n’est plus à présenter, il est surtout connu pour son style primitif et sa collaboration avec l’artiste pop Andy Warhol. Souvent repéré aux côtés de Keith Haring et Andy Warhol, Basquiat se présentait à M. Chow vêtu d’un costume Armani. Il buvait du kir royal et socialisait avec l’élite du monde de l’art. A vingt ans, il était passé de la vente de dessins pour 50 $ dans les années 1980 à la vente de toiles à peine séchées. Comme un article le cite, les toiles de Basquiat étaient peintes « à un rythme soutenu, si rapide, plaisantaient certains observateurs, que la peinture était à peine sèche ». Basquiat a dit qu’il craignait d’être devenu une « mascotte de galerie ». Tout le monde ne savait pas quoi penser du jeune Noir et de ses peintures frénétiques et rebelles, mais tout le monde voulait être associé à lui.
Jeune et ambitieux, Basquiat est entré directement dans le centre du monde de l’art new-yorkais alors qu’il sortait à peine de son adolescence, exposant avec certains des galeristes les plus influents du pays, hantant les boîtes de nuit avec Andy Warhol et produisant une quantité stupéfiante d’œuvres d’art avant de mourir d’une overdose d’héroïne, à l’âge de 27 ans en 1988.
Christophe Makos et Basquiat
Basquiat était un jeune artiste afro-américain très intéressant, à la voix douce. L’image que j’ai de Basquiat tenant le globe : ce n’est pas un hasard s’il tient l’Afrique dans l’image parce qu’à bien des égards, il se sentait comme s’il était un artiste noir symbolique. Il a compris qu’il était l’artiste noir que tout le monde voulait mais il n’était pas sûr s’ils le voulaient lui ou son travail.
J’étais tellement triste qu’il soit devenu accro à l’héroïne. Sa flamme était si forte qu’elle devait presque s’éteindre. Je suis allé dans son studio pour lui montrer les photos que j’avais prises et c’est à ce moment-là que les trucs de drogue étaient assez intenses. Il y avait une assiette d’œufs frits qu’il avait préparés mais qu’il n’avait pas terminés ; de l’argent, des billets de cent dollars juste posé sur la table ; c’était le portrait d’un jeune toxicomane. C’était une scène de film, et c’était proche de la fin.
Christopher Makos est un photographe et artiste contemporain connu pour son photojournalisme audacieux et sa perspective « d’initié » innovante.
Makos a également eu une influence importante sur Andy Warhol dans les années 1970 et 1980 et il a documenté le monde éclectique entourant la «Factory» et la scène sociale new-yorkaise dynamique de cette époque, devenant une figure de proue de la scène artistique du centre-ville de New York où il s’est lié d’amitié et a créé des portraits bruts et indélébiles de personnes comme Roy Lichtenstein, Salvador Dalí, Halston, Patti Smith et Mick Jagger. Avec un œil incroyable pour les artistes émergents, Makos est chargé d’introduire le travail de Jean-Michel Basquiat et Keith Haring à Warhol. Makos et ses souvenirs perspicaces ont été présentés dans de nombreuses expositions, documentaires et publications, y compris le récent documentaire Netflix acclamé par la critique « The Warhol Diaries » du producteur Ryan Murphy.
Christopher Makos : Basquiat
30 décembre 2022 – 28 février 2023
Spirit Art Space St.Barts
26 rue Jeanne d’Arc
Gustavia, Saint Barthelemy 97133
www.spiritartspace.com
