Rechercher un article

SoPhot.com: Christophe Gin, Ricardo Venturi

Preview

Christophe Gin et Ricardo Venturi sont les deux lauréats du concours SoPhot.com destiné à promouvoir les travaux qui contribuent à la photographie sociale et environnementale.

Qu’il s’agisse du reportage au long cours sur le péril écologique et humain qui menace l’Est guyanais ou du reportage, réalisé dans l’urgence, sur le désastre d’Haïti empiré par le tremblement de terre de 2010.

Christophe Gin
Le Pont de L’Oyapock

La plus longue frontière française côtoie le Brésil le long de l’Oyapock* dans l’Est guyanais. Ce fleuve a été et reste une voie de communication naturelle entre les deux pays. La construction d’un pont entre Saint Georges et Oiapoque* va bientôt permettre le passage du fleuve. L’état français entend maintenant contrôler cette frontière.

Soutenue par la métropole et l’aide des subventions européennes, la Guyane fait figure d’eldorado dans le bassin amazonien. Pourtant, la Guyane produit peu, importe ce qu’elle consomme et vit d’aides sociales. L’économie dépend du littoral et de l’activité du centre spatial. Pas de routes, seulement les fleuves, l’intérieur couvert à plus de 90 % de forêt primaire reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentés du monde. Le bois et l’or sont les principales ressources naturelles du département français, mais la rareté des pistes forestières freine heureusement l’exploitation de la forêt. Dans ce contexte, les populations de l’intérieur se débrouillent… et développent avec l’or une économie parallèle qui produit pour l’exportation. Ici on creuse. Les techniques et la main d’œuvre sont brésiliennes, les patrons français. Sur la piste de Saint Georges, les 4×4 ne désemplissent pas d’ouvriers venus d’Oiapoque à la recherche d’employeurs.

Avec 3503 habitants Saint Georges abrite une population cinq fois moins nombreuse mais avec un salaire minimum quatre fois plus élevé qu’à Oiapoque, sur la rive brésilienne. Avec l’arrivée du pont, on ne passe plus. Le projet de construction du pont sur l’Oyapock lancé lors d’une rencontre entre les présidents Chirac et Cardoso se concrétise finalement par la signature d’un accord. Il vise à la création d’une liaison routière qui reliera les communes de Saint-Georges, en Guyane, et d’Oiapoque, dans l’état d’Amapà. Le Brésil travaille à son expansion et termine la mise aux normes d’une piste de 600 km qui relie la frontière à Macapá sur l’embouchure de l’Amazone. Pour l’Europe, cette zone est la porte d’entrée en Amérique du Sud. Le délai de livraison de l’ouvrage initialement prévu en décembre 2010 est finalement repoussé. La consule du Brésil, Ana Beltrame, avait annoncé une date vers mars-avril pour l’inauguration du pont sur l’Oyapock, en présence des présidents Sarkozy, Lula et Dilma Roussef.

Ricardo Venturi
Haïti Aftermath

Le tremblement de terre qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010 a fait plus de 222 000 victimes. La ville de Port-au-Prince a été particulièrement touchée, des quartiers entiers ont été rasés, les principaux équipements ont été sérieusement endommagés.

Riccardo Venturi dresse un constat et documente, au lendemain du tremblement de
terre, la tragédie du peuple haïtien.

La population connaissait avant cette ultime catastrophe des conditions de vie particulièrement rudes : la pauvreté, la violence politique et le crime organisé étaient des « urgences » quotidiennes.

Le séisme a aggravé cette situation. Selon les estimations de l’UNHCR (l’agence des Nations Unies pour les réfugiés), environ 1,5 millions de personnes ont dû être déplacées et survivent, aujourd’hui, dans des camps d’urgence sans l’eau courante ni services de santé.

Ce travail photographique montre les répercussions du séisme, non seulement des jours qui ont suivi la catastrophe : les dévastations, les victimes et le manque d’aide, mais aussi des difficiles conditions de vie de ces personnes déplacées, le développement de la situation sociale et politique, la reconstruction des installations urbaines ainsi que le développement de l’épidémie de choléra.

Riccardo Venturi s’est rendu en Haïti à trois reprises en janvier, mai et novembre 2010, Il y poursuit son travail afin de rendre compte de la situation politique du pays.

Jusqu’au 23 Juillet

Galerie FAIT & CAUSE
58 rue Quincampoix
75004 Paris

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android