Manger ou être mangé !!! Cette loi fondamentale de la nature a engendré chez les animaux au cours de l’évolution des techniques de survie diverses. Parmi elles, on peut citer le mimétisme.
Le terme mimétisme a pour le spécialiste une définition restreinte, limitée à la ressemblance entre 2 espèces animales zoologiquement éloignées, dont l’une (= imitateur inoffensif), mime l’autre (= modèle). Cependant, ce terme peut également évoquer tous les phénomènes de camouflage que de nombreux animaux présentent et qui leur permette d’échapper aux prédateurs (et aux regards de l’homme).
Homochromie, homotypie, déguisement et mimétisme au sens strict sont les 4 mécanismes fondamentaux qui permettent aux animaux de se dissimuler. Le mimétisme est une stratégie comportant divers aspects : morphologique, physiologique, écologique et éthologique.
Le mimétisme est une stratégie comportant divers aspects : morphologique, physiologique, écologique et éthologique. Bien que le mimétisme procure un avantage aux animaux, qu’ils soient proies ou prédateurs, la majorité des stratégies mises en jeu sont le fait de proies potentielles : dans ce cas, on parle de stratégie anti-prédatrice. En effet, une espèce animale est toujours convoitée par un ou plusieurs agresseurs, disposant pour le dépistage de leur proie d’organes sensoriels plus ou moins développés (vue, ouie, odorat), aidés parfois par une dissimulation de la couleur ou de la forme.
A ces attaques, la victime répond par des adaptations diverses, et notamment le venin, l’odeur désagréable, la fuite ou la dissimulation. Il s’établie dans cette lutte pour la vie un équilibre fragile : la dissimulation ou le camouflage ne sont que l’un de moyens employés par une espèce pour assurer sa survie. Lorsque l’on parle de camouflage ou de mimétisme chez les animaux, il est entendu qu’il ne s’agit pas d’un effort conscient de l’animal ou d’une étude raisonné comme l’homme en est capable. Il s’agit d’adaptations dont on ne peut connaître les raisons.
Il existe 2 classifications principales qui opposent des points de vue d’étude différents :
– la 1e met en valeur la distinction entre couleurs indicatrices véridiques (couleurs sématiques) et couleurs indicatrices mensongères (couleurs apatétiques). Dans cette catégorie sont rangés tous les cas de mimétismes, qu’ils soient cryptiques ou voyants. Cette classification ne présente le mimétisme que sous son aspect de coloration, et il est difficile d’y faire rentrer les données éthologiques
– la 2e distingue les types de mimétismes selon leur utilité dans l’écosystème, valeur camouflante ou exhibitionniste. Elle est plus adaptable au comportement mimétique car elle tient compte des couleurs, du résultat obtenu et de la manière utilisée pour y arriver. Elle divise les cas de mimétismes en 2 : la mimèse et le mimétisme vrai.
Les mutations sont à la source des modifications évolutives et elles sont livrées à la sélection naturelle. Le mécanisme y conduisant est aléatoire et indépendant des besoins adaptatifs de l’espèce. Extrait du cours du professeur Gillon.