Les images de l’exposition « O Brasil que pouco se vê » (Le Brésil comme on le voit peu) ont pris place sur les murs de la Station de métro da Luz de São Paulo, et y resteront jusqu’au 31 décembre. Pour ce travail sur le thème de la santé et de la qualité de vie des peules indigènes, le photographe André François a côtoyé les communautés amazoniennes pendant plusieurs années.
Le Brésil compte aujourd’hui près de 230 communautés indigènes, soient environ 870 000 personnes. La région nord, où se concentrent les peuples les plus isolés, compte à elle seule 306 000 indiens.
Les photographies montrent le rapport de la culture indigène à la nature, et son rôle dans leurs conditions de vie et de santé. Pour les peuples indiens, la nature est partout : dans la végétation, dans l’eau, dans les animaux et à l’intérieur des hommes. C’est de la nature que proviennent leurs aliments, leurs outils de travail et les remèdes qui aident à combattre leurs maladies. L’exposition O Brasil que pouco se vê est le résultat d’un travail de nombreuses expéditions au cœurs des différentes cultures indigènes. André François propose un regard sur les particularités des ethnies telles que les Sateré-Mawé (état d’Amazonas), les Kayapó (Pará) ou encore les Yanomami (Roraima).
Le photographe, après de nombreuses visites aux communautés indiennes, cherche à révéler un Brésil historique très différent de ce que les populations des grands centres urbains sont habituées à voir. A travers ce document photographique riche, l’exposition pousse le public de São Paulo au contact des indiens du Brésil et engage une discussion sur la question de l’évolution des conditions de vie chez les peuples indigènes.
André François travaille actuellement sur « Projeto Vida », un projet sur l’évolution de la santé dans le monde qui l’a déjà conduit au Cambodge, au Canada, au Japon, en Afrique du Sud, au Ruanda, au Burundi, etc.
Céline Chevallier
O Brasil que pouco se vê
André François
Jusqu’au 31 décembre 2012
Métro de São Paulo
Brésil