2000 a été l’année des grands changements, j’ai quitté Campagne Première pour de longs travaux dans l’ancien atelier du peintre Corneille. Une page s’était tournée non seulement avec Marie Claire, mais ceux avec qui j’avais l’habitude de travailler, partaient à la retraite.
Pour un photographe ça n’existe pas vraiment, il n’y a pas de limites pour prendre des photos, à part physiques.
J’ai commencé à travailler pour Bloom avec Nelson Sepulveda, le directeur artistique, puis un livre Old England pour les Editions du Regard. Une rencontre avec Maurice Nadeau de la Quinzaine Littéraire a donné un portrait pour le livre Louis Vuitton par Paul-Gérard Pasols.
Au Maroc je photographiais mes filleuls, la vie à la ferme et en contraste Paloma Picasso pour Tiffany, à Paris une série pour Agnès b.
En 2010 chez Françoise Bornstein de la galerie Sit Down, j’ai rencontré Gabriel Bauret qui a proposé un livre sur mon travail aux éditions Chêne et une exposition à l’Institut Néerlandais, ce qui s’est réalisé en 2011.
Je continue à faire des photos, le iPhone est arrivé à temps pour moi, on l’a toujours sur soi et si léger par rapport au Nikon, qui reste mon appareil favori.
La vie des photographes a beaucoup changé, plus de posemètre, ni mise au point, ni développement, Photoshop, les cartes et repérages en extérieur sur Google, une photo ou coup de fil sur le portable, plus d’attente interminables dans les cabines téléphoniques.
Par contre l’extrême concentration qu’une photo demandait dans les années ’80 a certainement apporté une force aux images, en regardant cette perfection aujourd’hui on a du mal à croire qu’elles n’ont pas été retouchées.
Je me permets de profiter de cette occasion pour exprimer ma reconnaissance et remerciements à tous ceux qui m’ont apportée leur aide à réaliser mes images et mon parcours.
Sacha
