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Sabyl Ghoussoub

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e suis d’abord arrivé à l’idée que le Liban était en train de vivre la fin de l’après-guerre. Que la guerre de 1975-91, en tant que sujet artistique, était aujourd’hui dépassée, « démodée », elle avait épuisé les consciences, prostitué tous les styles.

En mettant en scène ces « Balles perdues », j’ai senti que je n’étais plus dans la nostalgie de l’après-guerre, car la guerre actuelle était en train de construire de nouveaux départements d’art contemporain, avec Daesh en section Web, et des morts qui n’ont plus de sens, ne sont même plus des « victimes innocentes de la guerre », mais des hasards statistiques, dénués de pathos, de possibilités esthétiques.

En regardant les tirages de ces photos, je pense qu’il faudrait pousser encore un peu plus loin, afin que ces morts ne soient plus du tout des sujets rentables, émotionnellement. Mais c’est sans doute impossible; il y a toujours le plaisir de la guerre, de jouer à ça.

En collaboration avec Nour Matraji
Propos recueillis par Christophe Donner
Remerciements à Jean-Pierre Merlet, Cynthia Kanaan, Moe Sabbah, Sarah-Madona Kammourieh, Rawa et Jane Feghali, Claude Feghali, Ali Mantach, Yara Yuri Safadi, Rita et Laure Saleh.

À Maïa

 

// En collaboration avec Nour Matraji

 

Remerciements à Jean-Pierre Merlet, Cynthia Kanaan, Moe Sabbah, Sarah-Madona Kammourieh, Rawa et Jane Feghali, Claude Feghali, Ali Mantach, Yara Yuri Safadi, Rita et Laure Saleh.

 

À Maïa //

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