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Rencontres d’Arles : Ciné Concert Rodolphe Burger « In the land of The Head Hunters »

Preview

A l’occasion du centenaire du film d’Edward S.Curtis  « In The Land of THE HEAD HUNTERS », les Rencontres d’Arles propose un ciné concert de la version restaurée du film.
Considéré comme l’un des grands photographes ethnologues, Edward S.Curtis se lance au début du siècle dernier,  dans un projet monumental , la création d’une encyclopédie photographique en 40 volumes « The North American Indian » qui sera financé par JP Morgan, l’un des grandes fortunes de l’époque.

Pendant 35 ans, Curtis va rassembler 80 000 clichés de plus de 80 tribus. Mais 10 ans après le début de cette aventure, Curtis est lourdement endetté, malgré le soutien de Morgan. C’est alors qu’il décide, pour se renflouer ou tout au moins pour convaincre de nouveaux investisseurs, de réaliser un film consacré à la tribu Kwakiutl dont les traditions artistiques lui apparaissent comme les plus accomplies: totems splendides, canoës sculptés, maisons peintes, costumes, cérémonies religieuses.
Curtis se lance alors dans la réalisation d’un long métrage, phénomène encore rare pour l’époque: Un pari très risqué, d’autant qu’il imagine une fresque épique, entièrement tournée en extérieur et avec des équipes non professionnelles, toutes issues de la tribu. Son ambition est de réaliser un film populaire qui touchera les masses. Entièrement basé sur une histoire archétypale: c’est un récit initiatique, jalonnés d’épreuves, de dangers surmontés, de mariages impossibles, de vengeances, de guerres entre deux clans. Mais ce qui distingue « In The Land of Head Hunters », c’est la combinaison d’éléments fictionnels et non fictionnels tout à fait inhabituels par rapport aux production du même genre. En effet, Curtis y. En demandant aux indiens d’interpréter leur propres ancêtres, et en y mêlant histoire passée et histoire contemporaine de la tribu, Curtis fait de cette aventure visuelle le premier film moderne. D’ailleurs sa campagne promotionnelle tournera elle aussi autour de cet objet unique et authentique: de l’identité des « acteurs » à la bande-son spécialement composée pour par John J Brahams

Pour la version restaurée, C’est à Rodolphe Burger que la société Capricci a souhaité confier la mission d’élaborer une interprétation musicale contemporaine de « In The Land of Head Hunters ». Une composition qui a valeur interprétative: « C’est presque une position critique que je prend par rapport au film. Il s’agit davantage d’accompagner l’auteur que d’accompagner le film. C’est vraiment un travail parallèle à celui du réalisateur, donc c’est une grande responsabilité » raconte Rodolphe Burger. Je veille toujours à laisser une grande part à l’improvisation. le film dicte cela aussi. parfois le montage est extrêmement précis, les scènes sont courtes, d’autres séquences sont plus longues…Je ne tiens pas à être raccord avec le film, j’ai envie de rester libre musicalement ».
« Le grand paradoxe, dans un film muet, c’est qu’on est condamné à l’envahissement. On a l’obligation de saturer l’espace sonore d’une musique car si elle s’interrompt, le silence prend alors un poids énorme » précise-t-il « cela devient donc une décision dramaturgique. Mais ce qu’il faut, c’est avant tout de trouver les moments, les endroits justes qui permettent à la fois de perforer et de rester dans un rapport fort au film. Avec le muet, l’acteur est toujours d’une expressivité extrême. Dans ces moments là, je prends ma guitare et je crée des distorsions.

EVENEMENT
Dans le cadre des Rencontres d’Arles
Cine-Concert
« In The Land Of Head Hunters  » avec Rodolphe Burger
Samedi 11 juillet
Théâtre Antique
Arles
Prix 13 euros
Pour réserver : http://www.billetterie-rencontres-arles.com

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