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Photo Days : Sorbonne Artgallery : Pieter Hugo 1994

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Photo Days invite Pieter Ugo à présenter sa série 1994, avec des images rarement vues en France. 199 c’est la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, avec l’élection de Nelson Mandela. C’est aussi l’année du génocide au Rwanda.
A Travers des portraits d’enfants issus de ces deux pays, Hugo interroge la grande histoire et son histoire personnelle, le rapport de la vie à la mort, et l’empreinte de la mémoire collective dans le regard des enfants.

« J’ai commencé cette série d’images au Rwanda, mais je pensai à l’année 1994, et ses relations entre ce pays et l’Afrique du Sud sur une période de dix ou vingt ans. J’ai remarqué que les enfants, en particulier en Afrique du Sud, ne portent pas le même bagage historique que leurs parents. Je trouve leur engagement dans le monde rafraîchissant dans la mesure où ils ne sont pas si accablés par le passé, mais en même temps, on les voit grandir avec certains « récits de libération » qui sont évidemment, d’une certaine manière, une invention. C’est presque comme si vous saviez quelque chose qu’ils ignorent sur les échecs potentiels ou les lacunes éventuelles de ces récits directeurs. La plupart des photographies de ce livre ont été prises dans des villages du Rwanda et d’Afrique du Sud. La frontière est très mince entre une nature considérée comme idyllique et un lieu où des choses terribles peuvent se produire, imprégné par le génocide – un espace constamment contesté. En guise de métaphore, c’est comme si plus on s’éloignait de la ville et de ses systèmes de contrôle, plus les choses devenaient primitives. Parfois, les enfants semblent conservateurs, vivant dans un monde ordonné; à d’autres moments, ils ont quelque chose de sauvage, comme dans Lord of the Flies de William Golding : Un lieu dépourvu de règles. Cela est particulièrement visible dans les images du Rwanda, où des vêtements donnés par l’Europe, avec des significations culturelles particulières, sont transposés dans un contexte complètement différent. Le fait d’être moi-même parent a radicalement changé ma façon de voir les enfants. Le défi consiste à réaliser des images non sentimentales. L’acte de photographier un enfant est si différent – et à bien des égards beaucoup plus difficile – que de faire le portrait d’un adulte. La dynamique normale du pouvoir entre le photographe et le sujet est subtilement modifiée. J’ai cherché des enfants qui semblaient déjà avoir des personnalités bien formées. Il y a une honnêteté et une franchise qui ne peuvent être évoquées autrement. »
Pieter Hugo

 

Pieter Hugo   1994
11 Novembre 2022 – 11 Décembre 2022
Sorbonne Artgallery
12 place du Panthéon – Paris 5e

Priska Pasquer Gallery
Konrad-Adenauer-Ufer 83
50668 Cologne, Allemagne
www.priskapasquer.art

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