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Premier Prix Picto de la Mode 2019 : Adeline Care

Preview

Adeline Care

« Née en 1993 en Dordogne, je m’installe à Paris afin d’étudier l’audiovisuel au Lycée Jacques Prévert pour ensuite intégrer l’école des Gobelins où j’obtiens mon diplôme en 2017.

Profondément inspiré par des ambiances cinématographiques, mon travail constitue une recherche sur la perception de l’existence humaine, notamment autour de motifs tels que la disparition, la présence ou encore la dépossession de soi.

Mes différents projets ont pu être exposés aux Promenades Photographiques de Vendôme en 2016, à la galerie des beaux arts d’Hangzhou (Chine) en 2017, aux rencontres d’Arles (Voies Off) 2017, à Côté Court (festival de Pantin) ainsi qu’au FIFIB (Bordeaux) en 2018. »

 

Deux séries présentées :« Aïthō (je brûle) » et « Aurora »

Ma démarche se basant sur la recherche et l’attente, j’ai pris l’habitude de traquer des présences et des apparitions dans chaque coin de rue, chaque recoin de ciel. Mes deux séries Aïthō (je brûle) etAurora cherche à représenter chacune à leur manière une forme de réalisme magique.

Aïthō (je brûle) est une série qui appréhende au travers de paysages volcaniques ce que pourrait être la disparition des derniers êtres vivants sur terre. Je me suis retrouvée pour la première fois face à un paysage dont ne pouvait émaner aucunes formes de présences, le motif de la disparition est devenu assez rapidement une évidence. J’ai alors décidé de le développer dans un rapport entre la présence humaine et le vide du paysage en jouant sur les contrastes d’échelles et de textures. À mes yeux chacune des étapes de la disparition s’accumulent dans un temps géologique séparant chacune des photos de plusieurs années.

Mon but n’est pas de faire comprendre quelque chose à travers cette série mais de faire ressentir au spectateur ce que représente une disparition. En amplifiant cet effacement à l’échelle de l’humanité j’espère pouvoir faire entrevoir au spectateur un vertige auquel j’ai souvent dû me confronter.

Aurora est une série construite comme un roman photo, mêlant reportage et fiction.

J’ai rencontré Laurence et Manuella lorsqu’elles avaient 15 ans et j’ai tout de suite été fascinée par leur forte présence à l’image, après plusieurs shootings j’ai voulu réaliser un reportage photo sur leur entraînement de basket. Ce reportage photo a glissé sans que je dise un mot en une scène d’apparition. Image par image, j’ai cherché à faire ressortir le surnaturel à travers la visibilité des jumelles au sein d’un environnement urbain. Mon agissement sur la série s’est joué à posteriori lorsque j’ai agencé cette évolution structurée autour de champs et contrechamps déformant de plus en plus le réel jusqu’à un climax climatique énigmatique.

L’utilisation du “réalisme magique” au sein de mes photographies est une manière poétique d’introduire en douceur un questionnement existentiel profond qui me fascine (autant qu’il me terrifie) sur le caractère impalpable du réel.

 

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