Cinq photographes invités avec la fondation photo4food présentent leur travaux au Point de Vue et sur la plage pour cette 14ème édition : Carline Bourdelas, Benjamin Decoin, Thomas Jorion, Sandra Matamoros, Julien Mignot.
La fondation photo4food, créée par Olivier et Virginie Goy, a pour mission de financer des repas pour les plus démunis grâce à la vente de photographies et à la réception de dons du public. La fondation, pour encourager les artistes, promeut par ailleurs leur travail auprès d’une large communauté de passionnés, notamment en organisant des expositions et cette résidence en collaboration avec Planches Contact.
Sélectionnés par Laura Serani et le comité d’orientation de la fondation, cinq photographes ont été accueillis cette année pour livrer un travail inédit sur la Normandie. Leurs photographies, ainsi que celles des autres invités et amis du festival, seront mises en vente au profit de la Croix-Rouge de la Côte Fleurie lors du week-end inaugural.
Carline Bourdelas – Ce qui ne meurt jamais
Au cœur des côtes normandes, Carline Bourdelas s’inspire du chef-d’œuvre littéraire À l’ombre des jeunes filles en fleurs de Marcel Proust, cher à la région. En quête de la poésie délicate et des émotions fugaces qui parsèment le roman, la photographe nous transporte dans un univers où la littérature et la photographie se rencontrent. Ses images deviennent tableaux vivants, où l’atmosphère particulière de la Normandie et les questionnements de Proust se mêlent.
Carline Bourdelas se lance dans un voyage visuel pour capturer l’essence des réflexions du roman sur la mémoire, le temps qui passe et les relations humaines.
Benjamin Decoin – Breaking the Waves
« La mer c’est quoi ? Une collection de vagues, une infinité de molécules d’eau, cent mille milliards d’atomes ? On casse la mer, on brise les vagues, que reste-t-il ? D’autres vagues, d’autre gouttes ? » Benjamin Decoin. Les photographies de Benjamin Decoin invitent à explorer la véritable essence de la mer, ce qui la compose et l’ensemble de ses variations. En se focalisant sur la beauté intemporelle de l’eau, Benjamin Decoin nous fait nous interroger sur ce qu’il reste lorsque l’éphémère se dissipe dans une esthétique proche de la peinture.
Thomas Jorion – Océan minéral
Passionné par les traces du passé se mêlant harmonieusement au paysage et à l’architecture dans son travail, Thomas Jorion, en Normandie, s’est concentré sur les marques laissées dans les paysages maritimes.
Vestiges du passé lointain ou plus proche, ses ruines de la Seconde Guerre mondiale, ses maisons solitaires face aux flots ou ses jetées érodées sont autant de témoins inéluctables de l’emprise de la mer et des éléments sur notre existence malgré notre désir de permanence.
Sandra Matamoros – Point de bascule
Partie avec l’idée de travailler sur des paysages évoquant la terre en tant qu’astre, Sandra Matamoros en Normandie, a été bouleversée par la réalité destructrice de la côte. Des pans entiers de maisons tombés dans la mer, des blocs de roches effondrés sur la plage, et des routes courbées sous l’effet de la gravité liée à l’érosion des côtes… Elle photographie alors un cube miroir, présence récurrente dans son travail, comme un moyen de combler les éléments disparus dans le paysage. Une représentation poétique de la fragilité de notre environnement.
Julien Mignot – Temps présent
Julien Mignot, connu pour ses portraits, expérimente depuis peu une photographie plus conceptuelle qui dilate des objets communs pour les photographier de près. La ligne, et en particulier l’horizon, ou bien le temps et sa variation récurrente, occupent l’espace qu’il dédie à ses projets personnels.
Pour le festival c’est sur l’horizon normand que son regard s’est porté : l’horizon depuis le même point de vue, à la chambre photographique, avec une exposition pour chaque prise de vue d’une journée entière afin de répondre à la question simple : « De quelle couleur était l’horizon aujourd’hui ? ».
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