Une nouvelle découverte, de celles que sait en proposer Pathshala, la remarquable école créée et animée par Shahidul Alam et qui fait du Bangladesh un des territoires les plus remarquables de la photographie documentaire. Ce tout jeune homme, qui a également suivi les ateliers de Munem Wassif et de Sohrab Hura, traite de la pollution dans son pays d’une façon à la fois spectaculaire, originale et délicate. Un véritable travail de paysagiste, dans des couleurs raffinées, comme estompées, dont on découvre peu à peu qu’elles sont dues aux poussières en suspension, aux fumées, à la contamination. Dans des cadres amples, avec un sens étonnant de l’ampleur de l’espace et une distance toujours pertinente, il dresse calmement le panorama d’un désastre.
Né en 1988 à Dhaka, Bangladesh. Diplômé en photojournalisme au South Asian Institute of Photography de Pathshala, il devient photographe indépendant en 2003, après une formation. Beaucoup de ses séries photographiques traitent de problèmes sociaux : Arduous life, Vashashoinik, Land for play, Lodrik, the home of Old Heroes (Tibetan solder), Waiting for own (Tibetan refugee)… Son travail à été publié dans de nombreux journaux et exposé de 2005
à 2007. Il a participé à de nombreux ateliers au Bangladesh et à l’étranger dirigés par Philip Blenkinsop de NOOR images, Jorge Villacorta Chávez du Pérou, Rupert Grey du Royaume-Uni, Shannon Lee Castleman de Singapour, Raghu Rai de Magnum …