Il est dur de dire s’il y avait de nouveaux courants importants présentés au show de cette année – il y avait un nombre surprenant de nus féminins contemporains dans beaucoup d’espaces d’exposition, mais pour ce qui serait d’une star de demain, personne n’a fait l’unanimité. Ben Nixon, un jeune photographe travaillant avec la technique du collodion humide directement issue du dix-neuvième siècle, a présenté une exposition impressionnante avec son travail en forêt ainsi que son nouveau livre exquis paru chez 21st Editions. Beaucoup d’impressions pigmentaires étaient exposées, avec une œuvre exceptionnelle de Michael Lang dans le stand de la galerie Cohen. Quand la tendance est à tirer le maximum de couleurs des imprimantes à jet d’encre modernes, les images de Lang affichaient une remarquable retenue et une véritable maîtrise formelle. On trouvait moins de grands maîtres du début du vingtième siècle que lors des années précédentes, l’accent étant mis sur le travail des photographes contemporains – une bonne opportunité pour les photographes émergents. La plupart étaient américains, même si un stand collectif montrant le travail de photographes tchèques a fait forte impression. Daniel Miller, des galeries Verge et Duncan, accueillait un groupe de femmes photographes prometteuses.
Cette année, une importante série de séminaires, certains même abordant la technique, ont été ajoutés, pour attirer plus de photographes. Ils étaient d’ailleurs venus en nombre – une occasion parfaite pour retrouver ses amis.
Dans l’ensemble, cela valait certainement le coût de se déplacer. Est-ce que j’irai à la 22ème édition ? Absolument.
Jeff Dunas, Los Angeles