Perdues au fond de l’étable ces deux lignes de photographies soigneusement placées dans des caisses américaines surprennent plus d’un visiteur.
Serait ce de la photographie blanche du photographe à l’unisson de la page blanche de l’écrivain ? Que nenni, la blancheur n’est qu’apparence, l’image n’est que diaphane et pourtant elle se construit dans notre imaginaire. Pas de fausses réflexions, nous sommes devant des œuvres figuratives. La bonne question qui est posée qu’est ce que l’imaginaire ? Une chose est certaine, c’est le point focal de ce festival si particulier, la qualité.
Au milieu de cette tendance minimaliste qui nous envahit comme le flou ou l’amateurisme en leur temps pour devenir des modes, Roland Avard est un créateur qui maîtrise le rendu de ses propres interrogations. Il ne piège pas ses paysages, il ne fixe plus des images, il transpose comme l’écrivain poétise. Il nous offre un excellent potentiel, sauf à tomber dans le danger des excès toujours dangereux à cette étape des incertitudes.
Tant dans leur concept que dans leur réalisation les œuvres de Roland présentent la vraie sincérité des doutes créatifs ce qui en font des valeurs sures.
Thierry Maindrault