Ce qui prime, ce sont les gens. Et l’émotion. Dans ce qu’ils nous renvoient de nous-mêmes, dans ce qu’ils nous permettent peut-être de mieux comprendre et de ressentir. Les portraits de Zoltán Jókay s’inscrivent dans une tradition documentaire qui sait d’où elle vient, qui connaît aussi bien August Sander que Diane Arbus, mais qui ne peut se résoudre qu’à rendre compte de ce qu’il rencontre chez l’autre et nous du photographe lui-même. Rien dans cette constatation du fait que « grandir » n’est pas une notion liée à l’âge mais relève davantage d’un état d’esprit ou d’un état des choses n’est jamais formel. La lumière et la couleur sont la matière même de ces photographies toujours impossibles à décrire, qui résistent aux mots parce qu’elles expriment davantage qu’eux. Les personnages posent, ils assument leur image comme le photographe assume sa position. Il y a là autant de respect que de modestie. Et une immense générosité.
Né en Allemagne de parents hongrois en 1960, Zoltán Jókay étudie la communication visuelle, option photographie, à l’Université d’Essel dont il sort diplômé en 1993. En 1990, il reçoit le prix de la photographie contemporaine allemande, en 1994 celui de la Promotion des Arts de la ville de Munich, suivi en 1995 du Aenne Biermann Prize of German Contemporary Photography, du Photography Promotion prize de la ville de Munich en 1999 et bien d’autres par la suite. Actuellement, il vit et travaille à Munich (Allemagne).
Photo Phnom Penh festival
Du 8 au 13 décembre 2012
Phnom Penh
Cambodge