Le vêtement a d’abord servi à protéger le corps. Des brûlures du soleil, de la pluie, du froid. Il a aussi servi à dissimuler aux autres les parties les plus intimes. Puis il est devenu fonctionnel d’un côté – adapté au travail – et plus décoratif et séduisant. L’homme a inventé la mode, les modes, qui changent et se renouvellent. On connaît des domaines dans lesquels tout le monde est habillé de la même manière, porte l’uniforme : à l’école, dans l’armée, sous certains régimes comme ce fut le cas dans la Chine maoïste où le bleu était de rigueur. C’est en jouant avec habileté sur cette idée d’uniforme que la toute jeune photographe aborde des questions profondes d’identité. Elle a demandé à tous, toutes, quel que soit leur sexe ou leur âge de porter une de ses robes. Alors, est-ce que tous sont pareils ? Non. Mais ils sont différents, ou ils apparaissent différents de ce qu’ils sont habituellement. Chez certains hommes la robe fait apparaître une dimension féminine quand chez d autres elle renforce étrangement la virilité, certaines femmes âgées semblent plus jeunes quand pour d’autres le vêtement semble inadapté et les fait apparaître en décalage avec leur âge réel, quant aux enfants, s’ils nous amusent dans leur robe trop grande, on ne sait si leur aspect anticipe des goûts sexuels qu’ils pourront avoir.
Dareth Rosaline vit et travaille à Phnom Penh. Née en 1993 à Phnom Penh, cette jeune passionnée de photographie collabore au LIFT Magazine du Phnom Penh Post et pour le site DMCPOST. Diplômée de la Pannasasstra International School, elle poursuit ses études au département Media et Communication de l’Université Royale de Phnom Penh.
Photo Phnom Penh festival
Du 8 au 13 décembre 2012
Phnom Penh
Cambodge