La carrière photographique de Phil Stern a commencé très tôt : alors qu’il était lycéen à New York, Stern s’occupait des tâches ménagères dans un studio de Canal Street et prenait des photos de nuit pour la célèbre Police Gazette. Phil Stern s’enrôla dans l’armée en 1942, et rejoignit les rangs du corps d’élite des « Darby’s Rangers » en tant que photographe de guerre. Stern était réputé parmi ses collègues pour ne pas hésiter durant les combats à se placer aux avant-postes pour documenter les batailles d’Afrique du Nord et de Sicile.
Après être revenu à Los Angeles, il fut assigné à la couverture du retour des Darby’s Rangers par LIFE magazine, ce qui lui ouvrit les portes de sa seconde carrière, celle de photographe documentaire d’Hollywood. Phil Stern commença à travailler pour Look, LIFE, et Collier’s pour chroniquer ce qui deviendrait l’histoire américaine de cette ère.
L’approche directe de Phil Stern et son attitude charmeuse lui permirent d’accéder au gala inaugural de la présidence de John F. Kennedy, au sanctuaire secret du magnat des studios Sam Goldwyn, de partager des repas de tournage avec Frank Sinatra, des vacances à Acapulco avec John Wayne et Gary Cooper. Phil Stern prit des clichés sur plus de cent tournages de films, dont des œuvres de légende telles que Citizen Kane, A Star is Born, The Wild Ones, Guys and Dolls, and West Side Story. Stern devint également un régulier des sessions d’enregistrement en studio de superstars du jazz comme Ella Fitzgerald, Louis Armstrong, Art Tatum, et Dizzy Gillespie et réalisa près de soixante pochettes d’albums.
« Stern satisfait nos attentes et efface la distance entre le sujet et son public ; il nous fait partager l’intimité d’immortels américains des années 40, 50 et 60, figeant ainsi des pans entiers d’une histoire culturelle incarnée. Sous son objectif, ce sont des artistes, des sportifs, des réalisateurs, des musiciens de jazz, et des espoirs d’Hollywood qui ont enchanté les pages d’inombrables magazines et fait le bonheur de leurs lecteurs. Des décennies plus tard, alors que nous sommes confrontés à une autre génération d’idoles américaines, nous redécouvrons avec un intérêt renouvelé le travail de Phil Stern et comment sa philosophie et son approche ont créé non seulement une œuvre intemporelle, mais également une interprétation inédite de ce qu’il appelait »l’élément humain ». » (“Phil Stern and the Human Element”, Dane Cardiel, Manor House Quarterly, Fall 2012)
EXPOSITION
Phil Stern, Hollywood Big Shots
Du 16 janvier au 20 février 2014
Vernissage en présence de l’artiste le 16 janvier de 19 à 21h
Fahey / Klein Gallery
148 North LA Brea Avenue
Los Angleles, CA 90036
Etats-Unis
