Le 32ème festival du photojournalisme de Perpignan : Visa pour l’Image s’est ouvert samedi.
Jean-Francois Camp qui fut l’un de ses piliers et sponsors incontournables y assistait. Il nous a envoyé ce témoignage !
A l’inauguration du festival Visa pour l’Image de Perpignan, les bonnes intentions fleurissent sous les masques.
Renaud Donnedieu de Vabres a ouvert le bal, se félicitant d’avoir pu tenir son engagement de permettre au festival d’avoir lieu cette année, en dépit des circonstances de la Covid 19. Il faut reconnaître c’est une prouesse, non seulement de pouvoir présenter une vingtaine d’expositions de très hauts niveaux mais aussi d’inaugurer une nouvelle forme de présentations des soirées « virtuelles ». L’ancien ministre a tenu a souligner le soutien financier de son successeur Franck Riester comme de remercier chaleureusement la présidente de la Région, Hermeline Malherbe (PS) de tendance socialiste qui s’est finalement décidée à intégrer le clan trop restreint des partenaires institutionnels du festival.
En réponse au Président de Visa elle nous a gratifié d’un discours enflammé pour la défense des libertés de l’information, de la connaissance de l’engagement individuel etc…
Nous attendions tous avec impatience le discours du nouveau maire Louis Alliot pour savoir à quelle sauce le festival serait consommé. Il n’en fut rien, le maire d’une façon simple et directe a insisté sur sa volonté de voir le festival non seulement exister mais se développer. Pour souligner son engagement il n’a pas hésité à citer Cicéron et Voltaire pour illustrer ses convictions d’être « prêt à se battre pour que ceux qui ne partagent ses idées puissent les exprimer librement ».
Indépendamment de toutes ces professions de foi, il est intéressant de constater combien la municipalité a donné de nouveaux moyens au festival Off pour qu’il puisse largement et massivement s’exprimer dans la ville en extérieur, Covid oblige. Cette nouvelle politique qui permet à tous les commerçants d’exposer des reportages divers et variés sur le pas de leur boutique, offre l’avantage de permettre à tout un chacun d’exprimer son talent photographique selon le choix de chaque commanditaire. Cette appropriation de l’espace public, qui connaît un large succès prouve combien la photographie s’est installée dans le cœur des perpignanais.
C’est donc peut être le moment pour cette nouvelle équipe de réaliser ce que tous les maires précédents nous avaient promis, à savoir un Grand Musée du Photojournalisme Roger Thérond, Directeur de Paris Match sans lequel Visa n’existerait pas, et de remettre les clés du couvent des Minimes à l’Association Visa pour l’Image afin de pouvoir réaliser ce grand projet qui inscrirait enfin définitivement le Photojournalisme au cœur de la cité catalane. Après 32 ans de contribution financière sans faille, les habitants de la Catalogne et de l’Occitanie méritent bien cela.
Jean-François Camp
https://www.visapourlimage.com/