Ce sont les Blancs qui les ont baptisés « MATIS », mais leur vrai nom c’est :
Hommes – Jaguars
en raison de leur vénération pour ce félin souple et puissant, roi de la forêt amazonienne.
D’ailleurs, ils se tatouent le visage de rayures sombres, imitant le pelage de leur animal totem. S’y ajoutent divers attributs : épines d’acacias, ivoire et autres matériaux rendant le mimétisme encore plus probant.
Les Matis vivent toujours comme leurs ancêtres. Les femmes s’occupent des tâches ménagères, ramassent les légumes et fruits sauvages. Elles ont surtout la responsabilité des plantations de manioc, de taro et de bananes pendant que les hommes partent à la chasse.
Les Matis sont un peuple de chasseurs.
On tue le gibier quand l’occasion se présente, ou quand le garde-manger est vide, avec arcs, flèches et sarbacanes.
Les sarbacanes sont immenses, longues de 4 mètres dont l’intérieur est parfaitement taillé, aux millimètres près, lissé et poli avec un mélange de résine et cire d’abeille, réalisant ainsi un fût particulièrement bien usiné pour tirer des flèches enduites de curare, poison qui entraine rapidement la mort par asphyxie.
Les cibles sont essentiellement les singes, atteints avec une précision centimétrique, alors qu’ils s’ébattent dans la canopée à plus de 30 mètres de haut.
Il est à noter que la viande de ces proies, tuées au curare, est comestible sans traitement particulier, le curare n’étant pas toxique par ingestion.