Je médite, tu m’édites ?
Après réflexion, voilà la question que je pourrai poser à un éditeur. Tu m’édites ? Car en effet, tel est mon projet : me faire éditer. Rassurez-vous, je ne le tutoierai pas en lui montrant mes photos. Des photos drôles pour conjurer une époque qui ne contient plus assez de joie pour faire sourire la vie. Photos peu sérieuses mais que je réalise très sérieusement. Elles nécessitent une patience infinie. Mes images visent à faire briller le sourire dans les yeux de ceux qui les regardent. Difficile de décrire l’improbable lorsqu’il se réalise. Alors, j’écrirai qu’elles sont…parfois fantasques, souvent tendres et de temps à autre un peu fêlées. Juste assez pour laisser passer un rai de lumière. Une vie sans lumière, c’est un peu comme un visage sans sourire. Mes images se nourrissent de la poésie de Tati, aux clins d’œil d’Erwitt, à l’absurde de Topor et à l’humour de Sempé. C’est ma conjugaison photographique. Je Erwitt, tu Tati, il Sempé, elle Topor se réunissent chez moi dans un enivrez-vous d’un rien grâce à des sourires qui s’invitent là, où on ne les attend pas. Et puis, ne dit-on pas qu’il est le propre de l’homme ? Alors, malgré les turbulences de l’actualité, laissez-vous sourire.