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Paris Photo 2016 : Omar Victor Diop, Mindset

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Parmi les expositions partenaires de Paris Photo, on retrouve au Grand Palais cette série de l’artiste sénégalais Omar Victor Diop qui a choisi de mettre en scène 17 collaborateurs de Pernod Ricard pour la 41ème campagne artistique du groupe. Le continent africain est la « nouvelle frontière » de Pernod Ricard qui y a ouvert 6 filiales depuis 5 ans et a donc proposé une carte blanche à l’artiste sénégalais Omar Victor Diop. Photographe de renom au style ancré dans le continent où il a grandi, il met en scène le lien qui unit les collaborateurs des filiales d’Afrique à leurs collègues à travers le monde. Il les a intégrés aux costumes créés spécialement par la styliste sénégalaise Selly Raby Kane sous la forme de portraits en médaillons, que l’on retrouve souvent dans les compositions stylistiques africaines.

Qui êtes-vous, Omar ?

Je suis photographe, j’ai 35 ans et je me spécialise dans le portrait et l’autoportrait. Je suis tombé dans la photographie sans jamais faire la moindre école d’art. J’ai travaillé dans le secteur privé pour plusieurs multinationales, aussi bien au Sénégal que sur le reste du continent africain. J’ai commencé la photo en 2011, un peu pour occuper mes dimanches. J’invitais qui voulait à une séance photo la plus déjantée possible dans mon studio. À ma grande surprise, ma première vraie série, intitulée Le futur d’Hugo, a été sélectionnée aux rencontres photographiques de Bamako. Un démarrage en grande classe ! Après, tout s’est enchaîné. J’ai quitté mon dernier emploi en 2012 pour devenir photographe à plein temps.

Quelle est votre démarche ?

Peintre raté et écrivain paresseux, j’essaie de faire tout cela avec un appareil photo. Dans chacune de mes images, je raconte une personne à travers le choix des couleurs, du graphisme, du stylisme, l’attitude que je suggère et que je n’impose jamais. La plupart du temps, j’écris ces images avant de les réaliser. A travers ces personnes, je raconte un contexte, principalement l’Afrique, ou plutôt Les Afriques, parce qu’il y a autant d’Afriques que d’Africains, environ 1,1 milliard. Il y a une vraie tradition du portrait en Afrique, à travers de grands maîtres comme Malik Sidibé, Seydou Keïta ou Mama Casset. Je travaille en couleurs, paraphrasant le peintre populaire congolais Chéri Samba qui dit que les couleurs sont des émotions.

Comment avez-vous imaginé votre projet avec Pernod Ricard ?

J’ai senti lors de mes conversations avec l’équipe Pernod Ricard une envie de célébrer les collaborateurs et de souligner cette convivialité interne, une grande estime mutuelle. Sur le continent africain, il est de tradition, pour les grandes occasions, d’imprimer un tissu avec des médaillons à l’effigie de la personne que l’on veut célébrer. J’ai pensé que ce serait très intéressant d’appliquer cette tradition au mindset Pernod Ricard. Et puis ce projet me permet de rajouter des chapitres à la narration de mon contexte africain.

De quelle manière avez-vous travaillé sur cette série ?

Concernant le stylisme, j’ai fait appel à Selly Raby Kane, créatrice sénégalaise que je respecte énormément, qui réussit à exprimer une forte identité africaine dans un contexte international, universel. Nous avons conçu ensemble un moodboard, pour donner un esprit. Elle m’a proposé des croquis qui correspondaient exactement à ce que j’imaginais, à partir desquels on a commencé la réalisation, le choix des tissus, notamment le Wax et le Basin. 

Travailler avec les collaborateurs de Pernod Ricard a-t-il eu une influence sur votre approche artistique ?

C’est un exercice nouveau, mais très intéressant, car je vois l’aspect humain des collaborateurs. Il y a une vraie cohésion et j’essaie de m’en servir comme fil conducteur d’un portrait à un autre. J’ai décidé de ne pas être très impliqué dans le casting, car je voulais que Pernod Ricard mette en avant les gens qui, pour le groupe, représentent la diversité et la vivacité des équipes africaines, ainsi que cette notion de tandem entre le médaillon et le modèle. Tout ça crée des dynamiques assez subtiles, qui entrent en jeu au moment de composer le set. Le fait qu’un groupe international décide de se tourner vers ses équipes les plus jeunes pour les mettre en valeur, c’est quand même très beau, j’aimerais qu’il y ait des choses comme ça partout.

Omar Victor Diop, Mindset
A Paris Photo
Du 10 au 13 novembre 2016
Grand Palais
Paris, France

http://www.parisphoto.com/

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