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Parallel Intersection Budapest 2019

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Jusqu’au 6 octobre, au Robert Capa Center de Budapest se tient le programme Parallel Intersection Budapest 2019. Notre publisher Anna Reverdy y assistait et nous en parle ainsi :

Que font et qui sont les jeunes photographes contemporains aujourd’hui? C’est la question qu’abordent les expositions Zeitgest, (“Dans l’air du temps”) et Showcase, au Robert Capa Center où sont exposées dans le cadre du programme Parallel Intersection Budapest 2019, des centaines d’images de 57 photographes de 29 nations.

Créé en 2017 le programme PARALLEL, conçu et dirigé par l’association portugaise Procur.arte et soutenu par le programme Europe créative, réunit pas moins de 18 organisations du monde de la photographie provenant de 16 pays européens. Ensemble, ils ont pour objectifs de mettre en place, pendant quatre ans, une plate-forme d’accompagnement et d’exposition pour les nouveaux artistes et commissaires européens et de promouvoir un lien fluide et fonctionnel entre ces derniers et les exposants (musées, galeries et festivals). Chaque année ils décomposent leurs actions en deux phases de travail : sélection et tutorats des artistes et commissaires ; puis dans un second temps mise en place de plates-formes d’expositions.

Le Robert Capa Center à Budapest, Hongrie, organisait ce mois-ci la phase « Intersection » de ce programme. Cet événement clôture la seconde année de cette initiative et inaugure celle à venir. Le centre accueille pour l’occasion les œuvres des photographes participants dans deux expositions différentes. Tout d’abord dans l’exposition Showcase commissionnée par István Virágvölgyi, nous découvrions les portfolios sous forme d’affiches des artistes du troisième cycle du programme (troisième année), sélectionnés en 2019. Les trente photographes présentés au sein de cette exposition seront ceux que nous retrouverons lors de prochaines expositions organisées par la plateforme tout au long de l’année. En effet, durant toute cette année ils seront accompagnés par les institutions membres et des tuteurs pour travailler sur un corpus d’œuvres qui sera présenté lors de la prochaine phase Intersection de 2020.

La sélection est impressionnament éclectique, parmi ceux-ci nous pouvions trouver, de jeunes diplômés tels que Domonkos Varga et des photographes plus confirmés tels que George Selley (finaliste du prix HSBC).

Dans un second temps l’exposition « Zeitgeist », commissionnée par Judit Gellér et Emese Mucsi, rassemble les œuvres des artistes du deuxième cycle et est divisée sous quatre thématiques : Post-vérité, Anthropocène, Mystique, et Identité. Les œuvres exposées nous donnent un panorama des questionnements et problématiques actuelles, les aspirations et les objectifs des personnes vivant dans le premier quart du 21ème siècle.

Dans la première section de l’exposition « post-vérité », mot déclaré par des scientifiques britanniques comme mot de l’année 2016, les artistes jouent et se jouent de la photographie documentaire en remettant en question sa crédibilité tout en testant la crédulité du spectateur. Les œuvres traitent de décisions politiques globales et locales affectant notre société, comme les principes régissant le changement climatique (Diogo Bento), la question de la prolifération d’animaux nuisibles dans les espaces publics (Dániel Szalai) ou les produits de l’industrie pharmaceutique prometteurs d’effets miraculeux (Marie Lukasiewicz). Conformément à la définition, « L’Anthropocène », soit l’Ère de l’Homme, est un terme relatif à la chronologie de la géologie proposé pour caractériser l’époque de l’histoire de la Terre qui a débuté lorsque les activités humaines ont eu un impact global significatif sur l’écosystème terrestre. Les artistes de cette section travaillent avec différents sous-thèmes de l’Anthropocène. Certains travaux traitent de la crise écologique globale et de la relation entre l’individu et l’environnement dans ce contexte (Martin Eberlein, Mateusz Kowalik). D’autres séries étudient la transformation en cours des symboles clés du monde naturel résultant de la crise climatique et l’impact de ces changements dans de multiples domaines, en recherchant une vision contemporaine et personnelle de la crise culturelle et économique qui affecte la région méditerranéenne. , le coeur de la civilisation européenne (Rocco Venezia); ou l’océan en tant que masse d’eau revêtant une grande importance naturelle et politique sur la côte ouest des États-Unis (Garrett Grove). Il existe également des projets qui rendent visible la situation intermédiaire et vulnérable des demandeurs d’asile en racontant leurs histoires de manière semi-personnelle (Sinead Kennedy). Toutes ces œuvres ne sont pas des initiatives activistes, en évitant des propositions de solutions didactiques, les artistes cherchent à raconter des histoires et à sensibiliser à la responsabilité individuelle à l’aide de représentations visuelles. Les séries présentées dans la section « Mystique » portent sur les routines spirituelles ou rituelles quotidiennes qui font partie intégrante de nos vies contemporaines. En effet comme dans toutes périodes de crises nous constatons aujourd’hui un retour grandissant vers les pratiques spirituelles. Ainsi l’artiste André Viking Andersen, nous invite à découvrir et à suivre la pratique d’un chaman sud-africain (Sangoma) qui se base sur nos rêves pour répondre à des situations d’anxiété et de stress. Louisa Boeszormeny, quant à elle, nous donne un aperçu de l’inconscient dans le cadre de séances d’hypnothérapie organisées dans l’espoir de trouver des solutions à des traumatismes. Enfin, les œuvres choisies pour la section « Identité » traitent des problèmes identitaires individuels et collectifs, de conscience de soi, de réflexion et d’histoires personnelles. Parmi les œuvres d’art présentes dans cette section, certaines ont recours à des masques (Agata Wieczorek) qui cachent et transforment le visage et le corps de ceux qui les ont portés pour leur donner une personnalité différente. Jessica Wolfelsperger expose le même problème en utilisant la photo comme miroir, réflexion sur l’ère des selfies. La majorité des œuvres donnent un aperçu de l’espace intime, du temps et des processus décisifs d’une vie (Matthew Thompson). Les artistes évoquent leurs passés et découvrent leurs traumatismes et leurs blessures (Ela Polkowska). Qu’il s’agisse d’observer des séries de photos traitant du passé des artistes ou de scruter le présent, les œuvres d’art présentées sont révélatrices, elles cachent et offrent au spectateur de nombreuses possibilités d’identification.

Artistes exposés Showcase: Anka Gregorczyk (PL), Anna Siggelkow (DE), Carola Lampe (DE), Caroline Kolkman (NL), Cecilie Nicoline Rasmussen (DK), Cian Burke (IE), David Barreiro Vila (S), Diego Ballestrasse (AR), Domonkos Varga (HU), Elsa Gregersdotter (SE), George Selley (UK), Georgs Avetisjans (LV), Gustavo Balbela (BR), Indré Urbonaité (LT), Joachim Bøgedal (SE), Johanna Karjalainen (FI), Jordi Barreras (ES), Joshua Tarplin (US), Jošt Dolinšek (SI), Margherita Muriti (IT), Negar Yaghmaian (IR), Sara Perovic (HR), Sara Wu (TW), Shelli Weiler (US), Simone Sapienza (IT), Søren Lilholt (DK), Theo Ellison (UK), Vitaliy Galanzha (UA), Yushi Li (CN), Yuxin Jiang (CN)

Artistes exposés Zeitgest : Dániel Szalai (HU), Diogo Bento (PT), Dries Lips (BE), José Alves (PT), Marie Lukasiewicz (FR), Agata Wieczorek (PL), Christel Thomsen (DK/UK), Ela Polkowska (PL), Federico Ciamei (IT), Hannamari Shakya (FI), Ines Marinho (PT), Jessica Wolfelsperger (CH/DE), Matthew Thompson (IE), Louisa Boeszormeny (DE), Fábio Cunha (PT), Laura Konttinen (FI), Nils Stelte (DE), André Viking (DK), Roisin White (IE), Ana Zibelnik (SI), Cihad Caner (TR/NL), Garrett Grove (US), Jake Mein (NZ), Martin Eberlen (UK), Mateusz Kowalik (PL), Rocco Venezia (IT/GR), Sinead Kennedy (AU)

 

Anna Reverdy

 

MEMBRES de la PLATEFORME
Procurarte Lisbonne, Portugal (Leader du projet)
Le Château d’Eau Toulouse, France
The Finnish Museum of Photography Helsinki, Finlande
Fondazione Fotografia Modena Modena, Italie
FotoFestiwal – Foundation of Visual Education Lodz, Pologne
Format International Photography Festival – Derby Quad Derby, UK
Galleri Image Aarhus, Danemark
ISSP Riga, Lettonie
KATALOG – Journal of Photography & Video Kerteminde, Danemark
Kaunas Photography Gallery Kaunas, Lituanie
Landskrona Foto Landskrona, Suède
NGO Mystetski Mandry / Odesa Photo Days Odesa, Ukraine
Organ Vida Zagreb, Croatie
PhotoIreland Dublin, Ireland
Robert Capa Contemporary Photography Center Budapest, Hongrie
Tbilisi Photography & Multimedia Museum Tbilisi, Georgia
UGM – Maribor Art Gallery Maribor, Slovenie
YET Magazine Lausanne, Suisse

 

Entrée gratuite
2019. 09. 14. – 2019. 10. 06.
Tous les jours de 11h à 19h
Fermé jours fériés
Capa Center
Commissaires d’exposition: Judit Gellér, Emese Mucsi, István Virágvölgyi

https://capacenter.hu/

 

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