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Palazzo Reale – Milan : Brassaï. L’occhio di Parigi | L’Œil de Paris

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« L’œil vivant » de la photographie : Brassaï et son Paris exposés à Milan.

Brassaï. L’Œil de Paris, dédié à l’homme qui fut photographe, mais aussi peintre, sculpteur et écrivain, capable de donner à ses photographies une vision dotée de profondeur et de narration résumée dans l’instant, est exposé au Palazzo Reale. , à Milan, un ancien bâtiment de style néoclassique conçu par l’architecte Piermarini qui a également conçu le Teatro alla Scala, est l’un des lieux incontournables pour les expositions qui animent la vie culturelle de la ville.

L’œuvre de Brassaï (né Gyula Halász ; le pseudonyme Brassaï est en l’honneur de Brassó, sa ville natale, aujourd’hui Brasov) est exposée, et ses images en noir et blanc évoquent encore l’atmosphère du Paris des années 1920, alors capitale artistique et culturelle du monde, où il s’était installé et qui était devenue « sa » ville. Il a dépeint son architecture ainsi que les Parisiens. Et avec la complicité de la nuit, les ombres qui s’animent et les rues prennant un nouvel aspect.

On se demande si la photographie de rue d’aujourd’hui conserve encore le charme de cette époque, avec le sens de la ville véhiculé par une atmosphère onirique, sombre, parfois surréaliste, souvent suggérée par la combinaison particulière du brouillard et de l’éclairage public. « Je cherchais la poésie du brouillard, qui transforme les choses, la poésie de la nuit, qui transforme la ville, la poésie du temps, qui transforme les gens », a déclaré Brassaï.

Entre les deux guerres, Montparnasse était un lieu de rencontre pour les artistes et les écrivains, et les portraits de Brassaï témoignent de sa fréquentation des grands artistes et intellectuels qui y ont vécu, comme Picasso, Salvador Dalí et Henri Matisse. Mais Brassaï a aussi observé la ville en détail, et en profondeur, découvrant ses aspects les plus cachés comme les plus évidents.

C’est le quotidien parisien qu’il a dépeint, de la nuit à la mode et au luxe, des bistrots aux maisons closes, car pour Brassaï « tout peut être ordinaire, et tout peut devenir extraordinaire ! Car qu’est-ce que l’ordinaire, sinon l’extraordinaire diminué par l’habitude ?

Henry Miller l’appelait « l’œil de Paris ». Kandinsky, Moholy-Nagy et Kokoschk étaient les amis de Brassaï, tout comme Miller. André Breton lui commande de photographier les sculptures alors inconnues de Picasso pour le premier numéro de la revue Minotaure. Lui-même sculpteur, Brassaï a su capter le meilleur de ces œuvres.

Picasso et Brassaï partageaient une affinité pour les idées et la créativité. N’oublions pas ses Conversations avec Picasso, qu’il a publié à l’occasion de l’anniversaire de l’artiste de plus de 80 ans, dans lequel il rassemblait les dialogues qu’il avait notés après ses rencontres avec Picasso.

L’exposition de Milan comprend également les portraits que Brassai a réalisés d’artistes et d’intellectuels, tels que Dalì, Man Ray et Giacometti pour le Minotaure.

À l’invitation d’Edward Steichen, sa recherche Language of the Wall: Parisian Graffiti Photographed by Brassaï a été exposé au Museum of Modern Art de New York en 1956. Et effectivement, ses photographies n’étaient pas loin de la sensibilité de l’art brut.

Les liens de Brassaï avec l’Amérique se traduisent également par une collaboration assidue avec le magazine Harper’s Bazaar, pour lequel le photographe dresse le portrait de nombreux protagonistes de la vie artistique et littéraire française.

Organisée par Philippe Ribeyrolles, érudit et neveu de Brassaï, l’exposition présente plus de 200 tirages d’époque, ainsi que des documents, peintures, sculptures et objets personnels illustrant la période la plus marquante de sa carrière, l’entre-deux-guerres.

 

Brassaï. L’occhio di Parigi est une exposition de la Commune de Milan – Espace Culturel, Palazzo Reale, Silvana Editoriale et réalisée en collaboration avec Estate Brassaï Brassaï Succession.

Catalogue : Brassaï L’occhio di Parigi | L’Œil de Paris, avec plus de 200 images. textes de Philippe Ribeyrolles, Gilberte Brassaï, épouse de l’artiste, et de la critique Silvia Paoli. Publié par Silvana Editoriale

 

Brassaï. L’occhio di Parigi
Du 23 février au 2 juin 2024
Palazzo Reale
piazza Duomo 12
20122 Milano
Italy

https://www.palazzorealemilano.it/en/

https://mostrabrassaimilano.it/

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