La 27ème edition de Visa pour l’image s’ouvre aujourd’hui. 27 ans déjà, nous ne savions pas alors que c’était la fin d’une époque et qu’à l’euphorie allait succeder un tsunami médiatique et technologique qui allait sérieusement mettre à mal le photojournalisme. Agences en banqueroute, magazines qui disparaissent, oracles apocalyptiques voir l’article « The Next Revolution in Photography Is Coming » de Stephen Mayes publié dans Time et « Le photojournalisme reprend un peu espoir après des années de cris » dans Les Echos du 28 août, sans oublier le rapport de la Scam jeudi qui ne sera pas triste non plus. Alors pourquoi sommes nous là ? Par ce que nous voulons y croire, par ce que nous avons été élevé dedans et que pour nous, le photojournalisme est l’essence cardinale de la photographie.
Doux rêveurs ? Qu’importe !
Si ; une chose encore, on se fout que Capa soit resté 5 minutes sur la plage et si il a eu peur, c est formidable. On lui doit quand même les 11 photos les plus extraordinaires du 6 juin 1944 et il est un extraordinaire photographe. Cessons de prêter attention à ces fouille merdes qui bientôt seraient capables de nous apprendre qu’il n’a pas eu d’histoire d’amour avec Ingrid Bergmann.