Il y a 5 ans, a Visa pour l’Image, Stanley Greene et quelques acolytes annonçaient le lancement de Noor. Collectif, agence, fondation, Noor est un mélange de tout cela, proposant avant tout une alternative dans un contexte économique tendu pour le photojournalisme. A baisse de financement répond baisse de la qualité, et Nina Berman, Pep Bonet, Andrea Bruce, Alixandra Fazzina, Stanley Greene, Yuri Kozyrev, Kadir van Lohuizen, Jon Lowenstein et Francesco Zizola s’y refusent. Ils menent en parallèle de leurs projets de reportage – tous des investigations menées sur de nombreux mois ou années – un programme éducatif en partenariat avec Nikon afin de soutenir la création documentaire indépendante. Quelques villes plus tard, plusieurs World Press supplémentaires obtenus, le collectif fête ses expériences passées et à venir autour d’un cocktail et annonce un livre, en partenariat avec Blurb ( http://www.blurb.com) et un nouveau site Internet (www.noorimages.com). Cinq ans au cours desquels chacun a suivi sa route, comme la récente et spectaculaire de Kadir van Lohuizen, de 40 semaines et 25 000 km entre le Chili et l’Alaska, sur les traces de l’immigration. Diversité des cultures, mais également des sujets, comme l’a récemment fait Stanley Greene, que l’on connaît tant pour ses photos de guerre, en enquêtant autour du monde sur les zones de recyclages informatiques – une exposition a voir à l’église des Dominicains.
Laurence Cornet