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New York, Night Vision: Photography After Dark

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Night Vision: Photography After Dark (Vision de nuit : Photographies passé le point du jour) au Metropolitan Museum of Art survole plus de cent ans de photographies inspirées par le plaisir, le danger et le charme de la nuit. De nombreux artistes se sont essayés à réaliser des images nocturnes, pour capturer la beauté de la pluie dans les ténèbres, du brouillard au petit matin, des éclairages urbains, ou des pièces faiblement éclairées. Les photographes modernes ont été captivés par les gratte-ciel illuminés, les néons éblouissants, les fêtes et le mystère du monde noctambule.

Night Vision présente 40 photographies noir et blanc datant de 1898 à 2000 – toutes tirées de la collection du Musée – incluant des clichés d’Alfred Stieglitz, Edward Steichen, Frances S. Allen and Mary E. Allen, Alvin Langdon Coburn, et Lewis Hine ; des travaux des années 20 et 30 de Giuseppe Albergamo, Marcel Bovis, Gordon H. Coster, Knud Lonberg-Holm et Werner Mantz ; des photographies des années 50 de John Cohen, Louis Faurer, Sid Grossman, Otto Steinert, Josef Sudek, et Pim Van Os ; et des tirages de la dernière moitié du siècle dernier par Robert Adams, David Deutsch, Patrick Faigenbaum, Daido Moriyama, Hiroshi Sugimoto, et Stephen Tourlentes.
L’exposition inclut des classiques de Berenice Abbott, Bill Brandt, Brassaï, Robert Frank, André Kertész, William Klein, Weegee, et Garry Winogrand, ainsi que trois travaux précoces de Diane Arbus qui n’ont jamais été présentés auparavant, et des photographies récemment acquises de Peter Hujar et Kohei Yoshiyuki.

Photographier avec une faible luminosité est devenue possible dans les années 1880, l’introduction de gélatines souples réduisant significativement le temps d’exposition. Alfred Stieglitz et Edward Steichen sont parmi les premiers artistes à relever le défi de capturer des images de nuit. Stiegliz arpente la ville pour son Reflections : Night, New York (1897), tandis que Steichen s’attache à rendre la magie des bois au crépuscule dans Woods Twilight (1899). Alvin Langdon Coburn, est fasciné par le rougeoiement des lampadaires électriques de Manhattan, qu’il compare à des étoiles éclairant l’avenue, comme dans sa photographie Broadway at Night (1910).

Au début du vingtième siècle, la photographie de nuit devient un genre à part entière, alors que les innovations techniques permettent aux artistes d’explorer les ténèbres. L’atmosphère de rêve des photographies de Brassaï, qui s’est fait un nom en publiant Paris by Night en 1932, est intensifiée par sa tendance à sortir par les nuits brumeuses. « Brouillard et pluie… tendent à atténuer les contrastes, » écrit-il. « La vapeur, et les sols détrempés, agissent comme des réflecteurs et diffusent la lumière des lampadaires dans toutes les directions. »

Un autre pionnier de la photographie de nuit, Bill Brandt, a capturé toutes les strates de la société anglaise pendant les années 30 et 40. L’exposition comprend quatre de ses travaux, dont Soho Bedroom (1936), décrivant un couple perdu dans une étreinte passionnée, qui a été publiée dans son livre A Night in London (1938). Brandt a aussi réalisé des vues de Londres pendant le Blitz, quand la ville imposait l’extinction des feux. Il écrira plus tard : « La ville enténébrée, seulement éclairée par la Lune, était plus belle que jamais avant, ou depuis. »

D’autres photographes ont commencé à se focaliser sur la vie de la ville une fois la nuit tombée, de la convivialité des processions de San Gennaro (Saint-Janvier) à Little Italy – dans les travaux de Diane Arbus et Sid Grossman – jusqu’à l’élégance des premières à l’opéra, immortalisée par Garry Winogrand en 1955.

Les photographes ont aussi été attirés par les criminels et les m/arginaux, les heures sombres d’un royaume de transgression. Peter Hujar a passé de nombreuses nuits à arpenter les rues de Manhattan avec son appareil, pour capturer l’attente et le désir qui en exsudent.

Plus récemment, les artistes se sont emparés des techniques de surveillance de l’armée pour s’enfoncer au plus secret de la nuit. Au début des années 70, Kohei Yoshiyuki utilise des films infrarouges pour capturer les étreintes clandestines dans les parcs de Tokyo, ainsi que les voyeurs qui les observent. Pour sa série Night Sun (2000), David Deutsch réalise des vues aériennes de la banlieue de Los Angeles depuis un hélicoptère, en illuminant les maisons qu’il survole avec un puissant spot de police.

Night Vision: Photography After Dark est organisée par Mia Fineman, assistante conservatrice au département photographie du musée.

Exposition jusqu’au 18 septembre 2011

The Metropolitan Museum of Art
1000 Fifth Avenue
New York, NY 10028

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