Les murs parlent – palimpsestes
Quand un peuple se révolte, il part d’une situation d’impuissance, qui serait le pouvoir fondamental, le pouvoir souverain, commente Didi Huberman. De la répression et du désir de changement, les forces individuelles s’unissent dans la multitude. Dans le cas chilien, l’historien Gabriel Salazar propose que la révolte populaire soit l’événement qui a déterminé l’ouverture à un changement de la part du gouvernement de Pinochet ; la classe populaire mobilisée entre 1983 et 1987, et au-delà de la destitution de Pinochet, a en quelque sorte remis en cause le problème du « système social ». « Ce qui est à la base des journées de protestation, c’est un certain sens de l’histoire en tant que construction collective basée sur une multiplicité de petits actes simultanés, presque anonymes, qui ont une dimension spatiale. Cela change qualitativement les manières de faire de la politique, en lui donnant une dimension spatiale, territoriale et un caractère concret », explique l’historien.
Cette construction collective a été expérimentée lors de ce que l’on a appelé l’explosion sociale d’octobre 2019.
Chili 50 ans, images d’une transformation sociale
du 7 septembre au 24 novembre 2023
https://www.negpos.fr/chili-50-ans/