Pour moi, la photographie, c’est la mémoire. Dès l’instant où j’appuie sur le bouton, j’ai capté ce moment et j’en ai fait une mémoire culturelle pour la durée. Je me dis toujours que si mon travail respecte ce moment, il survivra aux hauts et bas tumultueux des décennies et des événements à venir. Certains artistes connaissent la transcendance pendant leur vie; pour d’autres comme Rembrandt, Modigliani ou Vivian Maier, cela se produit après leur mort. Mais en tout cas, je crois que les images ne peuvent durer que si elles reflètent un aspect de la vitalité profonde de l’âme humaine. Voilà pour moi ce qui, d’une génération à l’autre, transcende le temps.
Mes quarante ans de travail avec les groupes constituent une recherche sociologique destinée à révéler les faiblesses et les forces universelles de l’humanité. En traitant de ces polarités, j’espère arriver à la vérité qui existe entre les deux. Mon travail vit dans ces moments intermédiaires, les moments où les gens se révèlent : leur visage public et leur être privé et caché.
Nous avons tous besoin d’amour, d’attention et d’admiration. J’essaie de donner à mes sujets exactement ce dont ils ont besoin. J’espère que mes photos survivront aux vicissitudes du temps, en préservant les souvenirs du passé et les rêves du futur.
Neal Slavin
Neal Slavin, A 40 Year Chronicle
Jusqu’au 23 décembre 2016
Galerie Laurence Miller
20 W 57th St # 300
New York, NY 10019
Etats-Unis
