Dans le cadre du festival Visa pour l’Image 2016 de Perpignan, la Fondation Carmignac a décerné le 7e Prix Carmignac au photojournaliste d’origine mexicaine Narciso Contreras pour son travail sur le trafic d’êtres humains en Libye.
Libye : plaque tournante du trafic d’êtres humains
Aux confins de la Libye post-Kadhafi, Narciso Contreras met en lumière une nouvelle crise humanitaire qui voit les migrants, réfugiés et demandeurs d’asile se retrouver à la merci de milices qui les exploitent à des fins commerciales et économiques. Retenus dans des centres de détention, ces populations sont soumises à des conditions de vie inhumaines liées à la surpopulation carcérale, l’absence d’infrastructures sanitaires et les violents passages à tabac.
Narciso Contreras raconte comment il s’est retrouvé aux prises avec une bureaucratie et une logistique complexes, et comment il a dû tracer son chemin au coeur de zones dévastées par la violence afin d’avoir accès aux centres de détention. Frustré par le manque de collaboration du gouvernement, Contreras s’est vu contraint de contourner les canaux officiels et de cultiver ses propres contacts avec des passeurs, des miliciens et les populations locales ; ce qui lui permis alors de comprendre la réalité du trafic d’êtres humains en Libye.
Tout au long de ce reportage, le photojournaliste tisse un récit captivant soulignant comment, au lieu d’être un endroit de transit pour les migrants en route vers l’Europe, la Libye est en réalité devenue une place forte du trafic d’êtres humains où les gens sont quotidiennement achetés et vendus.
Avec ce reportage, Narciso Contreras nous offre un aperçu de la situation complexe et de l’horreur auxquels font face ces migrants anonymes.