Le monde est un ghetto. Nous, dans les pays riches, l’oublions souvent mais la pauvreté est partout, et des gens vivent tout autour de nous dans des conditions trop dures pour que nous en prenions complètement la mesure. Quand nous nous intéressons à cette pauvreté, c’est pour la déplorer ou la romancer ; nous l’imaginons très différemment de ce qu’elle est vraiment, tant nous nous aventurons rarement dans le monde des prolétaires. Pourtant certains artistes n’hésitent pas à franchir le pas, explorant des territoires inconnus et non documentés, découvrant des histoires attendant d’être racontées. Douglas Mayhew est l’un d’eux et sort sa première monographie, Inside the Favelas: Rio de Janeiro (Glitterati Incorporated).
Mayhew a commencé à s’intéresser aux favelas lorsqu’il était bénévole dans la salle récréative du service pédiatrique de l’hôpital public Miguelo Couto de Rio. Un enfant arriva avec une blessure à un bras provoquée par une balle, une plaie qui s’était infectée en raison du temps écoulé avant qu’il ne soit amené à l’hôpital depuis les favelas. Essayant de comprendre comment une telle chose avait pu se produire, Mayhew prit pour guide Marcelo Castro. Ensemble, ils entrèrent dans les favelas avec son appareil, documentant la vie telle qu’elle apparaît dans cette zone de combat, parce que la guerre contre la drogue n’est pas menée seulement aux frontières mais également dans le ghetto.
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