New York est une petite ville. Quand vous êtes à l’intérieur d’un cercle, vous en faîtes le tour. Et ainsi j’interviewais un photographe il y a quelques temps pour parler de son travail réalisé dans des bâtiments abandonnés. Et comme nous discutions, il fit mention d’une chose à laquelle je ne m’attendais pas : c’est lui qui a ouvert la voie au Underbelly Project par inadvertance.
Le photographe n’est pas nommé dans l’introduction du livre mais est décrit comme l’inconnu qui amena PAC dans la station de train abandonnée qui deviendrait le site de la plus grande installation que le monde ait jamais vue. Pour la première fois dans We Own the Night: The Art of the Underbelly Project (La nuit est à nous : l’art du projet obscur, Rizzoli International Publications), les curateurs Pac et Workhorse, en collaboration avec l’agence Emeht, ont créé un ouvrage magnifique qui présente une forme qui est devenue le nouvel enfant chéri du monde de l’art. Cette forme, c’est le street art, qui résonne d’une capacité de séduction hors norme pour sa capacité à être dans le même temps anti-autoritaire et commercialement viable.
Les curateurs ont réunis un groupe de 103 artistes et les ont conviés à peindre cette station abandonnée. Les artistes, qui incluent certains des noms les plus connus de ce médium, dont Swoon, Faile, Revok, et Ron English, parmi bien d’autres, ont été invités à peindre la station de mars 2009 à août 2010. Tout au long du processus d’installation de ces pièces, la photographie fut utilisée pour capturer ce que les masses ne pourraient jamais voir.
Comme Jim et Tina Darling, les deux premiers artistes à peindre dans l’Underbelly, l’ont observé, « La station était bien plus grande que ce que nous avions imaginé. Elle ressemblait à une version industrielle d’un verger, avec ses rangées de poutrelles de béton et de métal s’étirant à l’infini et disparaissant dans l’obscurité. L’air avait une odeur de moisi et de métal et était assez épais pour qu’on puisse le discerner dans le faisceau de nos lampes. Alors que nous marchions dans les différentes zones, la température montait et descendait dans chaque recoin. C’était comme une tombe. »
Lire l’article de Miss Rosen dans son intégralité dans la version anglaise de La Lettre.