En 1970, la photographe Martha Cooper a repéré un homme dans une foule. Sur son dos, il y avait un tatouage japonais, réalisé dans le style d’une sculpture sur bois. Transportée par cette vision, Cooper le suivit jusqu’à ce qu’il disparaisse, et peu après commença à questionner ses amis sur le sujet. C’était une question sensible – la pratique avait été interdite en 1872 et légalisée à nouveau en 1948 – et au fil du temps, les tatouages étaient devenu les symboles des yakuzas, des gangsters et de l’underground japonais. Les tatouages étaient popularisés par les films, dans lesquels ils étaient monnaie courante, et ce qui est source de divertissement est souvent pris très au sérieux par la suite.
Tattoo Tokyo 1970 (Dokument Press) est un volume de ce travail édité avec recherche. Grand, fin et élégant, le livre est autant un objet d’art en lui-même que les œuvres qu’il accueille. Il comprend deux brefs textes de Cooper décrivant son étude, les mots étant aussi recherchés que les photographies elles-mêmes pour Cooper qui laisse en général ses clichés parler pour elle. Ses essais permettent une meilleure lecture du contexte de ce travail, nous plantant le décor des scènes qui vont se déployer devant nos yeux.
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