Les photos de cette série de collages ont été prises à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Dans mon esprit, je voulais façonner des histoires ‘possibles’ en associant les images de fenêtres qui donnent sur les rues des quartiers populaires très pauvres de l’époque post-soviétique, aux images des habitants de ces quartiers: j’ai été en effet particulièrement frappée par la quasi-totale absence de jeunes ou de personnes d’âge mûr car on n’y rencontre généralement que des personnes âgées ou des retraités dont j’ai essayé de saisir des fragments de vie, le temps d’un instant fugace.
J’aime à penser que, derrière ces fenêtres, se cachent des histoires d’un quotidien ordinaire qui, si importantes et dignes d’être racontées qu’elle soient, ne le sont, en réalité, presque jamais.
J’ai utilisé une méthode très simple qui évoque les expériences de l’école dadaïste, en superposant les photos en noir et blanc des personnes dans le cadre ‘naturel’ représenté par les fenêtres en couleur.
Mara Dani