Seydou Keïta
Né en 1921 à Bamako, Mali
Vivait et travaillait à Bamako. Décédé en 2001 à Paris, France
Seydou Keïta est né en 1921 à Bamako, au Mali. Il commence la photographie avec un petit Kodak Brownie Flash en 1935. Il ouvre son atelier en 1948 et se spécialise dans l’art du portrait qu’il réalise sur commande en lumière naturelle et en noir et blanc. Il connaît très vite un grand succès et les habitants de Bamako, du Mali et de l’Afrique de l’Ouest accourent à son studio. On y pose seul, en couple, en famille, en groupe, entre amis, cadrés en buste trois quart, ou en pieds, presque toujours positionné par Keïta lui-même qui veut donner de ses clients la plus belle image. Dans son studio, les clients peuvent se faire photographier avec des vêtements chics, chapeaux et accessoires mais aussi poste de radio, vélo, scooter, voiture que Keïta met à leur disposition. Le photographe utilise des fonds à motifs décoratifs qu’il renouvelle tous les deux ou trois ans. Ses photographies constituent un témoignage exceptionnel de la société malienne de la fin des années 1940 à 1963. A partir de l’Indépendance, il devient photographe officiel pour le gouvernement malien et prend sa retraite en 1977. Son œuvre redécouverte au début des années 90 a été montrée dans le monde entier. Il a intuitivement réinventé l’art du portrait à travers la recherche d’une précision extrême. Une grâce, une élégance transparaît de toutes ses images. Il décède en 2001.
Mama Casset
Né en 1908 à Saint-Louis du Sénégal, Sénégal
Décédé en 1992 à Dakar, Sénégal, où il vivait et travaillait de 1941 à 1980.
Dès l’âge de 12 ans, Mama Casset apprend la photographie auprès du français Oscar Lataque à Dakar, puis à la fin de ses études primaires est embauché par Tennequin au Comptoir Photographique de l’A.O.F. Très vite il intègre l’Armée de l’Air française pour laquelle il réalisera de nombreuses photographies aériennes. À la fin de la seconde guerre mondiale, il ouvre son studio privé ”African Photo” dans la Médina à Dakar.
Mama Casset ne se contente pas d’être ‘Le Studio’ à la mode de Dakar et de sa bourgeoisie, il réalise un travail qu’il qualifie lui-même d’artistique dont sa deuxième épouse est la muse et le principal modèle. L’esthétique très personnelle mise en place par Mama Casset fera école : peu d’éléments de décors, mise en scène très structurée des personnages, utilisation fréquente du biais ou de la diagonale, mise en avant de l’expression du corps, position des mains, regard, place donnée au costume, cadre serré.
Devenu aveugle, il cesse toute activité dans les années 1980. Quelques années après, son studio est totalement détruit par un incendie.
HERITAGE : Carte Blanche to Omar Victor Diop
6 mars – 8 mai 2021
MAGNIN-A
118, boulevard Richard Lenoir – 75011 Paris