Il y eut une charmante fête en l’honneur de l’anniversaire de Phil Stern et de nombreux tirages qu’il a donnés au Veteran Home de Californie il y quelques semaines ont été dévoilés. Mais avant de les regarder, j’aimerais mettre en contexte le genre d’homme qu’il est… J’ai rencontré Phil Stern en 1978. Il est entré sur le plateau du 1941 de Steven Spielberg, et ma première pensée a été : « C’est qui ce vieux ? » Il avait au moins une génération de plus que nous, l’équipe et les acteurs, mais il est vite devenu évident que malgré cet âge “avancé”, c’était indéniablement un pro.
Imperturbable, perspicace, futé, drôle et expérimenté, il savait être là où il fallait, quand il fallait et il savait comment faire une photo sans problème. J’ai donc tout de suite compris qu’il était bon, mais j’ai mis du temps à comprendre que ses photos étaient si bonnes justement parce qu’il était plus vieux. Ou plutôt que ses photos étaient si bonnes parce qu’il avait vu tant de choses et qu’il avait fait tant de choix dans tant de conditions différentes. Il était… expérimenté. Ses photos magiquement prises au bon endroit au bon moment étaient le résultat d’années passées à observer la manière dont se rassemblent et se conduisent les gens, de la connaissance de ce qu’ils ressentaient probablement et de la recherche éternelle de la meilleure manière de montrer ce qui se passe physiquement et émotionnellement. Phil était un artiste avec un appareil photo.
Lire l’interview intégrale dans la version anglaise de L’Œil de la Photographie.
