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L’Oeil Argentique : Jacques Revon – Première partie

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Voici la première chronique de L’Œil Argentique, elle est consacrée à Jacques Revon et à ses expérimentations avec l’image argentique.

Jacques Revon incarne ce que peut être la passion pour la photographie, il est le choix parfait pour ouvrir L’Œil Argentique. En fait, il sera également de retour la semaine prochaine pour un autre texte et un portfolio de ses aventures photographiques.

Depuis le début de L’Œil de la Photographie, Jacques nous envoie ses images que nous avons publiées à de nombreuses reprises. En 2016, son livre « Une histoire de la photographie de l’argentique au numérique, photographes… photographiés » était publié aux Editions L’Harmattan.

Jean-Jacques Naudet présentait comme suit l’article que nous avions consacré à l’époque et Jacques avait quelques mots sur le sujet.

Le livre s’intitule : « Une histoire de la photographie de l’argentique au numérique, photographes… photographiés ». Il est édité aux editions de L’Harmattan. Il est signe Jacques Revon.

Il est formidable. Un ouvrage bourré de nostalgie et de passion. L’histoire d’un vrai fou de photographie issu d’une famille toute aussi contaminée par cet amour de l’argentique. L’histoire d’un émerveillement qui 67 ans plus tard reste intact.
Plutôt rare aujourd’hui ces amours de jeunesse qui ne s’effacent pas !

« L’oeil est à l’écoute !
L’esprit choisit l’image, les doigts affinent, l’appareil enregistre.
La pellicule ou la carte immortalise,
Le tirage restitue.
Plus tard… le photographe peut encore contempler
et revivre le moment qu’il a saisi.
À nos yeux, cet instant est devenu éternel. »
Jacques Revon

GD.

 

En 1983, mon père photographe portraitiste à Roanne part à la retraite après plus de trente années de métier. Avant de cesser son activité, il me confie des plaques en verre vierges de 1949 et des plans films Kodak également vierges de 1974, tous en format 18X24 des émulsions qu’il fallait normalement utiliser et developer avant les deux dates respectives.

Il y a moins d’un an, je décidais d’utiliser enfin ces plans films et plaques en verre que j’avais précieusement conservés. L’aventure prise de vues commençait avec mes deux vieilles chambres en bois de format 13X18 et 18X24 et, quelle ne fut ma très grande et belle surprise, celle de constater après développement que ces émulsions argentiques étaient toujours utilisables. Je pris donc des photographies en extérieur et en intérieur dans les deux formats. C’est une belle aventure que je poursuis, car il me reste encore quelques plans films et plaques vierges. Mon père aurait-il pu imaginer un jour tout cela?

Je continue encore d’expérimenter l’image argentique et tout récemment, car j’ai retrouvé une ancienne boite de quelques plaques vierges 9×12 ayant appartenue à mon grand père maternel, une boîte de plaques « étiquettes bleues » de la maison Lumière, des plaques en verre datant du début du vingtième siècle.

 

© Jacques Revon

© Jacques Revon

© Jacques Revon

Dans cette boîte, étaient bien pliées dans un épais papier noir encore quelques plaques vierges.

J’ai donc décidé de poursuivre l’aventure et de prendre près de chez moi à Daix, ces deux photographies avec un appareil Détective modèle Favori ayant appartenu lui aussi à mon grand-père Jean.

 

© Jacques Revon

Le résultat, une image surréaliste! forte d’un imaginaire, me disant que mon grand père Jean, que tout petit je n’avais pas eu le temps de connaitre, avait laissé dans cette petite boîte bleue de format 9X12, des plaques qu’il n’avait pas utilisées, lorsqu’il était rentré en permission sur le continent pendant son service militaire effectué au Maroc en 1910 et 1912. Alors quelle émotion!

Lorsque je relis dans un agenda Lumière datant de 1909, que ces plaques pouvaient se conserver déjà 20 ans, je me dis que là vraiment, c’est une tout autre histoire de l’argentique…ces plaques ont donc sommeillé plus de 120 années…

© Jacques Revon

© Jacques Revon

Histoire d’une naissance à mes yeux sans doute à peine croyable et pourtant, c’est bien là, la réalité, ces plaques en verre ont été exposées et développées le 31 janvier 2023, des plaques au gélatino-bromure d’argent « ordinaires » dit le texte de l’agenda Lumière.

A mes yeux, depuis hier, ces deux plaques sont devenues une histoire photographique extraordinaire.

Jacques Revon
Daix, le 11 mars 2023.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Revon

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