Dans la série Landscape wall, Ni Weihua présente au sein de ses images une extrême opposition de classes, en offrant un contraste saisissant entre l’arrière-plan des publicités pour les luxueux appartements de Shanghai ou des autres villes de Chine, notamment les cités côtières, et les travailleurs au bas de l’échelle sociale, vivant et travaillant comme fonctionnaires de la ville de Shanghai.
Augmenter les revenus fiscaux dégagés par le développement de l’immobilier sur des terrains appartenant à l’état représente pour le gouvernement un moyen effectif de favoriser la croissance économique, et d’accumuler les richesses. Dans cette course pour étendre le marché, encouragée par les officiels, l’invention de slogans porteurs, la création de la demande et le racolage publicitaire ont été la priorité des professionnels de l’immobilier. Bien sûr, ces publicités tendent à prendre la forme de mensonges intelligemment ficelés. Pour attirer les consommateurs, de gros efforts ont été consentis non seulement dans les accroches mais aussi dans la production des images elles-mêmes. Cette propagande immobilière, en particulier les grandes affiches placardées dans les rues, sont devenues la matière première de la série Landscape Wall de Ni Weihua.
Ni Weihua fait jouer le contraste entre ces panneaux et les personnes qui passent devant, en créant des images frappantes qui demandent une grande patience pour être réaliser. Il sélectionne avec soin les passants, qui doivent illustrer les idées qu’il essaye de mettre en valeur dans sa série.
Vous pouvez lire le texte de Gu Zheng dans son intégralité, dans la version anglaise du Journal.