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Les natures mortes de Jean Dieuzaide

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Ma rencontre avec Jean Dieuzaide remonte à 1955, à l’occasion de la remise de son Prix Niépce. Ce fut le premier. Nous nous sommes retrouvés aux Rencontres Graphiques de Lure en 1958, et très vite notre amitié fut scellée.

Jean était un « artisan-artiste » et il a couvert presque toutes les disciplines photographiques avec une passion et un engagement quasi religieux : illustration touristique, architecture, reportage, industrie, portrait, etc. Jean a tout couvert !

Je pense tout particulièrement aux photographies extraordinaires de l’Art Roman du soleil, aux reportages faits au Portugal, en Espagne, aux photographies mystérieuses de la série du Brai, qui je crois l’avaient bouleversé, ou encore à une série qu’il affectionnait sur les objets usés par le temps, Les vieux serviteurs.

La photographie fut le centre de sa vie, et il s’est engagé, en dehors de ses activités professionnelles propres, dans de nombreux domaines : entre autres, la création de la Galerie du Château d’Eau à Toulouse, une des premières institutions en France à présenter des expositions des plus grands photographes du monde entier, et avec une qualité et une rigueur exceptionnelles ; sa présence dès le début aux Rencontres de la Photographie d’Arles et ce jusqu’à la fin de sa vie ; son engagement au problème de l’enseignement de la photographie en France où là encore l’énergie et le temps passés ont été sans limite, réunissant des universitaires, des professionnels pour essayer de faire bouger et avancer les choses. Sans parler de sa participation à de nombreux stages, de sa disponibilité auprès des jeunes, de son écoute et de sa gentillesse.

Jean fut pour moi comme un frère, et je lui suis particulièrement reconnaissant d’avoir compris ma démarche, de l’avoir encouragée à une époque d’une grande solitude. Toulouse était pour moi un point de chute où je trouvai réconfort auprès de Jacqueline et Jean.

Son œuvre, immense, s’inscrit incontestablement dans l’histoire de la photographie française comme majeure, et ceux qui iront voir son exposition au musée de Gajac à Villeneuve sur Lot auront la chance d’en découvrir une très belle sélection dont plusieurs en très grand format.

Denis Brihat 

Denis Brihat est un photographe français né en 1928 à Paris formé à l’école de photographie de la rue de Vaugirard, dans la même ville.

 

Jean Dieuzaide, La photographie comme sacerdoce
Du 25 avril au 18 juin 2017
Musée de Gajac
2 rue des Jardins
47300 Villeneuve-sur-Lot
France

http://www.tourisme-lotetgaronne.com/fr/fetes-et-manifestations/villeneuve-sur-lot-FMAAQU047V507QJC-detail.html

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