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Les Mesnographies : Catherine Hyland

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Pittoresques, sublimes et dangereux : des paysages chinois

C’est l’immensité des paysages de Catherine Hyland qui saisit d’abord. Dans sa photo des collines tachées de minéraux du parc géologique de Zhangye Danxia Landform dans la province chinoise du Gansu on sent la vie humaine s’échapper. Ce sont des images étendues où l’horizon disparaît dans une brume de montagnes arides. Ici, pas de vie, pas de végétation pour adoucir l’impression d’aridité et de chaleur. C’est étranger, c’est stérile et c’est mort : un paysage sauvage mais en même temps il a été apprivoisé pour la consommation humaine. Là, à droite du cadre, se trouve une clôture, une plate-forme d’observation. C’est un paysage fait pour les touristes. Il y a une route et cette route ramène à la civilisation. C’est le pittoresque et le sublime enveloppés dans une planète Instagram contemporaine, ou (en Chine du moins) une planète WeChat. Il y a des clôtures et des points de vue partout dans les images de Hyland, marquant le bon endroit pour voir, la bonne photo à prendre. Dans une autre image du Gansu, un espace d’observation aplati vide avec des sentiers clôturés allant dans quatre directions. D’une part cette clôture représente un enclos, d’autre part elle reconnaît le danger du paysage. Les gens sont clôturés pour leur propre protection parce que c’est un paysage qui menace la vie humaine. C’est un paysage désertifié qui empiète et envahit et à travers l’histoire a apporté la mort et la destruction. En plus d’apprivoiser le paysage à travers l’enclos, Hyland photographie également le contrôle psychologique de la terre à travers les statues géantes de personnages historiques qui ont été érigées dans les lieux qu’elle visite. A Lushan, une statue du Bouddha de 128m de haut contemple sereinement le paysage, à Yuncheng, le guerrier GuanYu regarde les montagnes, tandis qu’en Mongolie, une statue géante de Gengis Khan domine le monde qu’il était destiné à conquérir. Son image d’un mémorial au sommet d’une montagne dans la capitale de la Mongolie, Oulan-Bator, n’est pas seulement un monument aux morts des guerre soviétiques. C’est aussi un rappel que la terre ne se soumet pas aux désirs de l’homme. Elle se rebelle quand on cherche à la dompter. La seule question est quand.

 

Catherine Hyland 

est une photographe basée à Londres. Elle est diplômée du Chelsea College of Art and Design avec un baccalauréat spécialisé en beaux-arts et a terminé sa maîtrise au Royal College of Art. Son travail est centré sur les gens et leur lien avec la terre qu’ils habitent. Principalement basé sur le paysage, il est enraciné dans des notions de mémoire fabriquée, de grilles, d’enclos et d’identité nationale. Ses

images grand format dépeignent les tentatives de l’humanité – certaines plus efficaces que d’autres – pour apprivoiser son environnement. Un constat qui a conduit à un rayonnement à la fois artistique et commercial, avec des résidences dans des lieux tels que la galerie Focal Point à Southend pour le programme RADICAL ESSEX et a exposé des travaux au Month of Photography Los Angeles, Renaissance Photography Prize, National Portrait Gallery, Royal Photographic Society , LES MAGASINS GÉNÉRAUX, Somerset House, Design Museum à Londres, ICA & MAC à Birmingham. Ses projets en cours mettent en lumière les tentatives de l’humanité pour apprivoiser et transformer la nature, à la fois passée et présente.

 

Les Mesnographies – Édition #1

Du 11 Septembre au 3 Octobre 2021

  • Exposition gratuite
  • Studios photos gratuits les week-ends sur rendez-vous
  • Visites gratuites les week-ends sur rendez-vous
  • Ateliers gratuits pour enfants les week-ends sur rendezvous

Dans le parc municipal des Mesnuls

13 Grande Rue

78490 Les Mesnuls

https://www.mesnographies.com/

 

 

 

 

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