Notre édition du jour est entièrement consacrée à Jean-Marie Périer. Voici la quatrième partie qui revient sur les années 1970 du photographe français.
Désormais Daniel Filipacchi et Frank Ténot sont maintenant à la tête d’un groupe de presse. Les bureaux sont aux Champs-Elysées.
(Photo No 1)
Dans ce petit monde privilégié tout tourne autour de Régis Pagniez, son bureau est le centre névralgique de la partie artistique du groupe.
(Photo No 2)
Lui magazine est un gros succès et Daniel est maintenant désigné comme « L’empereur du cul ».
(Photo No 3)
Regarder dans le viseur d’un appareil photo m’a toujours donné envie de faire du cinéma. En voyant les images, je pensais que ça n’était pas mal non plus quand ça bougeait. Mais les deux exercices n’ont rien à voir. Un film « de photographe » mène souvent à s’émerveiller parce que l’image est belle, ce n’est pas un compliment, c’est un peu comme n’avoir rien d’autre à dire d’une femme qu’elle a de beaux cheveux. Après Les enfants du Palais, un film de télévision tiré d’un texte de Michel Cournot avec mon père dans le rôle d’un juge pour enfants, je me lance avec Jacques Lanzmann dans un film de cinéma, Tumuc Humac (titre impossible à retenir), tourné en Guyane avec mon frère Marc Porel et Dani. Ils sont vraiment beaux tous les deux, et surtout j’ai pu faire tourner les quatre derniers vrais bagnards encore vivants là-bas en 1968.
(Photo No 4)
Mon père reprend son rôle de juge pour démarrer l’histoire.
(Photo No 5)
Je ferai des photos pour Salut Les Copains jusqu’en 1974, mais ma passion pour le personnage étonnant qu’est Jacques Dutronc me ramène à nouveau au cinéma. Dès le départ je l’ai trouvé différent de la vague des chanteurs des années 1960. Il n’a pas un nom américain, et j’aime la fragilité cachée derrière son humour dévastateur. Encore une fois je fais appel à mon père et nous tournons Antoine et Sébastien.
(Photo No 6 et 7)
Entre les films publicitaires et les deux longs-métrages que je tournerai, Sale rêveur avec Jacques Dutronc et Lea Massari puis Téléphone public sur le groupe Téléphone, je ne ferai plus une seule photo jusqu’en 1990.
Jean-Marie Périer