Cela fait presque 10 ans que j’enseigne à l’ICP en Histoire de la photographie documentaire et en photojournalisme. Cela a été une formidable expérience de voir tant d’idées et d’opinions, avec un tel éventail de projets à travers le monde. Au cours de cette dernière année, les étudiants sont arrivés de Sibérie, Liban, Finlande, Italie, Taïwan, Allemagne, Colombie, Japon, Corée du Sud, Costa Rica, Australie, Venezuela, Brésil, et bien sûr, des États-Unis. Cette année, durant mes cours, les étudiants m’ont parlé des photographes suivants dont je n’ignorais totalement l’existence : Manuel Hermelindo Rodriguez de Colombie, Homi Vyarawalla d’Inde, Enrique Meneses d’Espagne, et George Voulgaropoulos venu d’Australie. C’est vraiment le centre international pour l’apprentissage de la photographie.
Récemment, au cours d’une semaine de cours, les étudiants du séminaire de photojournalisme d’Alison Morley étudiaient les photographies de Theo Zierock, un photographe italien qui avait documenté la vie d’un New-Yorkais qui passait l’essentiel de ces journées aux champs de course. Il y eut une discussion animée pour déterminer si Theo devait inclure sa femme dans son reportage, parce que les étudiants avaient l’impression qu’elle était aussi un élément central de l’histoire et que l’homme pouvait essayer de l’éviter en passant tant de temps au champ de course. Dans une autre pièce, Karen Marshall se penchait avec les membres de son séminaire sur le travail de Samantha Kaplan, de Californie, et débattait quant à savoir comment elle devrait articuler son projet sur le South Bronx. Certains conseillait d’éviter les sujets habituels du crime, du chômage et des problèmes sociaux. Des étudiants souhaitaient qu’elle insiste sur les choses positives comme les petites entreprises prospères qu’elle avait documentées jusque-là. Samantha avait aussi réalisé des photographies dans une famille qui avait perdu un enfant à cause d’une crise d’asthme. Pendant ce temps-là, dans le cadre du séminaire général de Marina Berio, les étudiants discutaient du projet de Carrie Basch sur sa mère qui incluait des passages écrits. La discussion se focalisait sur un problème important : comment présenter les images avec les textes. Il y avait une conversation sur la manière de penser les photographies pour les présenter dans un livre, mais comment inclure les textes dans ce cas-là ? Berio suggéra que les textes pourraient courir sur le bas des pages pour suggérer une narration mais ne pas en faire des paragraphes attachés spécifiquement à une image ou une autre.
Lire la suite de l’article dans la version anglaise de L’Œil de la Photographie.