Stéphane Plassier : L’Humain au centre de tout.
Il se définit comme « global designer » et conjugue l’art au pluriel. Tour à tour directeur artistique, créateur de mode, plasticien, architecte ou designer, Stéphane Plassier est avant tout un passionné des formes, de l’art et des matières, mais surtout, un précurseur de la démarche transversale.
La simplicité des formes, le travail de la couleur et l’humour fondent la singularité de son style. Si l’absence d’ornementation est souvent sa marque de fabrique, elle peut cependant laisser place au foisonnement. Il passe avec une incroyable aisance de l’infiniment petit aux sculptures monumentales. La maîtrise et la méthode qu’il acquiert auprès des manufactures le conduisent à la direction artistique d’entreprises du patrimoine vivant (EPV) pour lesquelles il conçoit des collections et des pièces uniques, passant de la fragilité de la porcelaine à la résistance du bronze.
La suite logique sera un travail de scénographe : statues éphémères sur la grand place de Bruxelles ou sur les arènes de Nîmes, « Scarf Dance » pour Hermes à New York, exposition Mariage au Musée Galliera, installation « Aids » au Palais de Tokyo, adaptation de Bérénice de Lambert Wilson au festival d’Avignon, Caravana Negra à l’Institut Français de Madrid puis à Buenos Aires.
Il ne lui reste qu’un pas à franchir pour concevoir des architectures, celle de la nouvelle aile du mythique hôtel Ousteau de Beaumanière aux Baux-de-Provence ou l’intérieur de l’école supérieure des arts décoratifs de Marrakech seront ses deux premières réalisations.
Son travail de plasticien trouvera écho dès ses débuts dans les collaborations avec des artistes majeurs, dont Sheila Hicks sera l’instigatrice. Depuis, il ne cesse d’associer de nombreux artistes qu’ils soient peintres, sculpteurs, designers, ou encore photographers, à ses travaux de la même façon qu’il y associe régulièrement les écoles d’arts.
Partager et transmettre son savoir faire fait parti de son ADN, c’est ainsi qu’en 2002 est née l’idée d’investir un lieu pour y loger ses ateliers, pour réfléchir et travailler en pleine nature. Le Chateau des Soeurs, une charmante gentilhommière et ses hébergeages sera celui là. Ce lieu, où la relation entre les humains et la nature prévaut, accueille entre autre, des workshops, des artistes en résidence et une activité de production d’images.
A la frontière des beaux art et des arts décoratifs Stéphane Plassier, associé au BET Ossature, ajoute une corde à son arc en re-designant de grandes demeures XIXeme, en partie à l’identique tout en faisant place a une forme de création ultra contemporaine.
Qu’il i s’agisse de refonder les espaces, de créer les éléments de décoration, du mobilier, des tapis ou de procéder à l’achat d’art, il repense tout. Chaque demeure devient ainsi une oeuvre à part entière à l’instar du projet pour le chateau des soeurs (qui vient d’obtenir le label de la fondation du patrimoine et de la fondation airbnb), où sont logés ses ateliers
Par ailleurs, la désormais iconique « sirène ailée » lumineuse revêt une nouvelle aura chaleureuse et dimable. Elle surplombe la Méditerrannée au castel Alléluia à Marseille, se pose dans le hall d’entrée de l’hotel Alboran à Bordeaux ou encore trouve sa place dans de nouveaux lieux parisiens.
Et pour renouer avec se premières amours, le créateur promet une collection de vêtements en collaboration avec des artistes textiles. Celle-ci vera le jour en décembre 2023….
A suivre donc…
Le Chateau des soeurs : http://online.anyflip.com/wmxka/cnwd/
Instagram : chateau.des.soeurs
Website : www.stephaneplassier.com
Instagram : stephane_plassier
Votre premier déclic photographique ?
Stéphane Plassier : S’il s’agit de la première photo que j’ai réalisé, il s’agit d’un autoportrait fiction que j’ai appelé « mon âme soeur ». Mais, s’il s’agit du premier déclic que j’ai eu en voyant une photo, ce serait « Dovima et les éléphants » de Richard Avedon.
L’homme ou la femme d’images qui vous inspire ?
Stéphane Plassier : Erwin Olaf.
L’image que vous auriez aimé faire ?
Stéphane Plassier : Ce portrait d’Adèle, ma fille réalisé par Hervé Lassince.
Celle qui vous a le plus ému ?
Stéphane Plassier : « Une lune sous la pluie » du photographe non-voyant Evgen Bavcar.
Et celle qui vous a mis en colère ?
Stéphane Plassier : Beaucoup de choses dans la vie me mettent dans la vie en générale mais pas la retranscription en photo.
Une image clé de votre panthéon personnel ?
Stéphane Plassier : L’image qui a fait la couverture de l’album « Aladdin Sane » de David Bowie en 1973 et réalisée par Brian Duffy.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
Stéphane Plassier : « Mascara wars » de Irving Penn.
Selon vous quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Stéphane Plassier : L’habileté.
Le secret de l’image parfaite, si elle existe ?
Stéphane Plassier : La coincidence.
La personne que vous rêveriez de photographier ?
Stéphane Plassier : Charlotte Rampling.
Un livre photo indispensable ?
Stéphane Plassier : La France de Raymond Depardon.
L’appareil photo de votre enfance ?
Stéphane Plassier : Un Instamatic 133.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Stéphane Plassier : Un Fuji 100 XS.
Votre drogue favorite ?
Stéphane Plassier : Le Cristal Roederer.
La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Stéphane Plassier : La contemplation de l’océan.
Quel est votre rapport à l’image ?
Stéphane Plassier : Il est addictif.
Votre plus grande qualité ?
Stéphane Plassier : L’impatience.
Votre dernière folie ?
Stéphane Plassier : Une image d’Erwin Olaf , « Séparation ».
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Stéphane Plassier : La photo de Juergen Teller « Charlotte joue du piano assise ».
Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Stéphane Plassier : Comptable.
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Stéphane Plassier : « Caravana Negra : il faut respecter le noir , un rien le prostitue. » Une vaste installation qui rendait hommage à la couleur noire, en réunissant sous de multiples bannières des typologies de noirs représentées par des oeuvres existantes dont de nombreuses oeuvre photographiques. Une toile de fond noire pour projet. « Niger », le noir brillant, celui de l’élégance, de l’apparat de la beauté ténébreuse, du sexy sophistiqué ou de l’humour. « Ater », le noir mat, celui des ténèbres et du deuil.
Quels sont selon vous les ponts entre photographie et design ?
Stéphane Plassier : La photographie et le design, tout comme la mode, sont co-dépendants. Ils sont une fin et un moyen.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Stéphane Plassier : Palerme.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Stéphane Plassier : Le château des Soeurs.
Votre plus grand regret ?
Stéphane Plassier : De ne pas avoir eu un jumeau.
Coté réseaux sociaux, êtes vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Stéphane Plassier : Sans hésiter, instagram car c’est un véhicule d’information fluide et efficace.
Couleur ou N&B ?
Stéphane Plassier : Les deux.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Stéphane Plassier : Lumière du jour.
La ville la plus photogénique selon vous ?
Stéphane Plassier : Budapest.
Si Dieu existait lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Stéphane Plassier : Je lui proposerai qu’il fasse un selfie, en son âme et conscience.
Si je pouvais organiser votre diner idéal, quelles seraient les personnes présentent autour de la table ?
Stéphane Plassier : Lambert Wilson, Charlotte Rampling, Enki Billal, les Beatles, Mère Therésa, Martin Luther King, Gena Rolland, Christian Berard et d’autres encore…
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Stéphane Plassier : « Carré blanc sur fond blanc » de Kasimir Malévitch.
Qu’est ce qui manque au monde d’aujourd’hui ?
Stéphane Plassier : Le diapason.
Si vous deviez tout recommencer ?
Stéphane Plassier : Je recommencerai.