Roberto Battistini : Always in art !
Artiste photographe, Roberto Battistini est licencié en cinéma et diplômé de l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Il se forme entre autres à la technique mixte de la prise de vues-développement, dite du Zone System, élaborée par Fred Archer et le mythique Ansel Adams. Il expérimente également longuement les techniques du tirage argentique en laboratoire.
Attiré par la nature humaine, il opte rapidement pour l’art du portrait, son travail est publié dans de nombreux magazines de presse française et étrangère. Mais, très attiré par le monde de l’art contemporain, il se consacre rapidement aux portraits d’artistes contemporains majeurs, un travail qui à donné lieu à diverses expositions.
En 1987, il ouvre son propre studio de prise de vue et s’engage dans la photographie publicitaire tout en continuant à collaborer avec de nombreux news magazines .
Depuis 2016, il développe des collaborations artistiques à quatre mains. Ce projet intitulé « Gainsbourg Still Alive » est hommage rendu à l’artiste. Les œuvres multi-formes qui naissent de cet exercice de style sont le fruit d’un dialogue entre des portraits de Gainsbourg réalisés par le photographe en 1985 et divers artistes et proposent des ré-interprétations quelques fois surprenantes. Depuis, l’exposition se fait itinérante et accueille régulièrement de nouveaux créateurs et de nouvelles œuvres.
C’est d’ailleurs à l’occasion de sa nouvelle exposition « GAINSB’ART L’HOMME À LA TÊTE DE L’ART » du 9 au 24 décembre 2021 à la Galerie David Pluskwa à Marseille, que le photographe a accepté de se prêter au jeu de notre questionnaire.
Site Web : www.robertobattistini.com
Instagram : roberto.battistini.studio
Exposition : david-pluskwa.com
Votre premier déclic photographique ?
Roberto Battistini : J’étais très jeune, je devais avoir 11 ans environ. Confronté à une maladie invalidante, mon frère aîné Sébastien m’a initié à la photographie , je découvre alors grâce à lui l’alchimie du laboratoire.
L’homme d’images qui vous inspire ?
Roberto Battistini : Ils sont nombreux. A l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris , j’ai découvert les portraits d’Auguste Sanders, d’Irving Penn, de Nadar, de Yousuf Karsh, mais aussi le fabuleux travail de la Farm Security Administration dirigée par Roy Stryker qui fut missioné par le Gouvernement Roosevelt pour faire un constat de l’Amérique des Années noires 1929 /1939 avec les célèbres portraits de Walker Evans, Dorothea Lange, Gordon Parks, et Russell Lee.
L’image que vous auriez aimé faire ?
Roberto Battistini : Celle de Neil ARMSTRONG posant le premier pas sur la Lune le 21 juillet 1969.
Celle qui vous a le plus ému ?
Roberto Battistini : William Eugène Smith : « MINAMATA-TOMOKO AND MOTHER » sur les conséquences de l’intoxication in utero aux composés du mercure.
Et celle qui vous a mis en colère ?
Roberto Battistini : La même …
Une image clé de votre panthéon personnel ?
Roberto Battistini : Le portrait de serge GAINSBOURG en Salvador DALI.
La qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Roberto Battistini : Douter à chaque instant de son regard sur le Monde.
Le secret de l’image parfaite, si elle existe ?
Roberto Battistini : L’émotion, le cadrage et la lumière.
La personne que vous rêveriez de photographier ?
Roberto Battistini : Jésus Christ.
Un livre photo indispensable ?
Roberto Battistini : La Chambre Claire de Roland Barthes.
L’appareil photo de vos début ?
Roberto Battistini : Un Leica M3 équipé d’un 35 mm summicron f2.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Roberto Battistini : Un Hasselblad.
Votre drogue favorite ?
Roberto Battistini : Le Sport.
La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Roberto Battistini : Le ski de Haute Montagne.
Votre plus grande qualité ?
Roberto Battistini : La Sociabilité.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Roberto Battistini : Serge Gainsbourg en Dali.
Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Roberto Battistini : Tous à l’exception de celui que j’ai choisi.
Votre plus grande extravagance en tant que photographe ?
Roberto Battistini : Penser que mon travail est essentiel.
Les valeurs que vous souhaitez partager au travers de vos images ?
Roberto Battistini : l’Humour parfois, la sincérité souvent , la liberté toujours !
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Roberto Battistini : Là où l’homme n’a jamais mis les pieds …Mais après Genesis de Sebastian Salgado cela devient difficile .
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Roberto Battistini : Ma petite bergerie de Cannetu en Corse dans le Nebbiu.
Votre plus grand regret ?
Roberto Battistini : De ne pas avoir appris à jouer d’un instrument de musique… Mais il n’est peut être pas encore trop tard!
Instagram, Tik Tok ou snapchat ?
Roberto Battistini : Instagram.
Couleur ou N&B ?
Roberto Battistini : Les deux pour des raison différentes.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Roberto Battistini : La lumière du jour me fascine et j’aime dompter la lumière artificielle.
La ville la plus photogénique selon vous ?
Roberto Battistini : New York.
Si Dieu existait lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Roberto Battistini : Oui, je le solliciterai pour poser pour moi…
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Roberto Battistini : World Press 2021 « The first Embrace » du photographe Danois Mads Nissen.
Qu’est ce qui manque au monde d’aujourd’hui ?
Roberto Battistini : L’humilité face au constat que nous faisons tous les jours de l’état de notre planète.