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Le Questionnaire : Rami Mekdachi par Carole Schmitz

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Rami Mekdachi : Fenêtre sur un ailleurs

Né à Beyrouth au Liban, Rami Mekdachi a grandi en France, à Paris plus précisement.

Curieux de tout, créatif, ses talents multiples s’étendent est tour à tour, photographe, musicien, réalisateur de films et fondateur du projet artistique mondial Lola James Harper, chaque médium capturant sa perspective unique sur la vie et la connexion humaine.

Rami Mekdachi est aussi un réalisateur et photographe primé, amateur de basketball et amoureux de la musique… Son premier long métrage WITH, qui raconte une quête de paix, d’unité, de joie simple et de présence, a été récompensé par le prix du Meilleur Documentaire au Golden State Film Festival à Hollywood et au Open World Film Festival à Toronto, Meilleur Réalisateur au Nice IFF, Meilleure Musique Originale au Queen Palm Springs IFF, et nominé pour la Meilleure Cinématographie au London IFF…

Au fil des années, il a vécu d’abord à Lancaster, en Angleterre, puis dans les îles San-Juan et à Seattle, dans l’État de Washington. Il a passé 15 ans à voyager avec sa famille, à enregistrer de la musique, à filmer leurs sessions musicales, leurs rencontres, leurs discussions et leurs road-trips.

Son dernier périple cinématographique, « HOOPTIME », distille une décennie de voyages, de conversations et de jeux exaltants en une narration émouvante, complétée par une bande-son originale inédite. C’est l’ode sincère de Rami au basketball de rue – le célébrant non seulement comme un sport, mais aussi comme une forme d’art et un pont vers le monde.

Coté actu, depuis le 18 janvier et jusqu’au 18 février 2024, Rami Mekdachi expose « PACIFIQUE » chez MERCI*. Et célèbre la côte ouest américaine., une région, riche en énergie et en créativité. Un road trip immersif, en quête de musique, d’amitié et d’aventures le long de la côte Pacifique. 50 tirages exclusifs de Lola James Harper, accompagnés de projections du film primé ‘WITH’ de Rami Mekdachi.

*111 boulevard Beaumardchais 75011 PARIS

 

Instagram : @merci paris

Instagram : @ramimekdachi / @lolajamesharper

 

Votre premier déclic photographique ?
Rami Mekdachi : Je suis né à Beyrouth dans les années 70, la guerre a éclaté et, du jour au lendemain, nous avons quitté le Liban pour nous installer à Paris. La photographie est un des liens magiques qui me relie à ce paradis perdu… Selon moi, la photographie est une fenêtre ouverte sur un ailleurs rêvé, désiré, passé ou perdu.

L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
Rami Mekdachi : Stephen Shore, Saul Leiter, Tom Arndt pour leur incroyable interprétation poétique de l’Américain Dream… Jamel Shabazz pour sa présence à la naissance du mouvement Hip Hop dans les années 80… Charles Peterson pour sa présence à la naissance du mouvement Grunge à Seattle dans les Années 90…Hugh Holland pour sa présence à la naissance de la skateboard culture en Californie dans les années 70…

L’image que vous auriez aimé réaliser ?
Rami Mekdachi : J’en ai beaucoup trop en tête…

Une image clé de votre panthéon personnel ?
Rami Mekdachi : Une image de ma femme, mon fils, ma fille et moi, sur le départ pour notre premier road-trip improvisé de 2 mois aux USA entre Seattle et Los Angeles.

Un souvenir photographique de votre enfance ?
Rami Mekdachi : Moi et ma mère à Beyrouth sur le balcon familial

Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Rami Mekdachi : Savoir être présent et à l’écoute de ce qui nous entoure et avoir envie de partager ce moment avec les autres en sachant y rajouter un petit truc à soi.

Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Rami Mekdachi : La perfection est tellement subjective que le secret c’est d’abord de savoir définir l’image parfaite pour soi.

La personne que vous aimeriez photographier ?
Rami Mekdachi : Jimi Hendrix.

Un livre de photos indispensable ?
Rami Mekdachi : Me concernant il y en a plusieurs : « Uncommon places » de Stephen Shore, « The Unseen Saul Leiter » de Saul Leiter, « Reflets d’Amérique » de Tom Arndt, « Seattle Grunge » de Charles Peterson, « Back in the Days » de Jamel Shabazz et « Locals only » de Hugh Holland.

L’appareil photo de votre enfance ?
Rami Mekdachi : Un Kodak instamatic.

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Rami Mekdachi : Un Sony @7III et un Canon R5.

Votre drogue préférée ?
Rami Mekdachi : Le café et les rencontres.

Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
Rami Mekdachi : Aller faire un match de street basketball avec les jeunes du quartier…

Quelle est votre relation avec l’image ?
Rami Mekdachi : Très bonne… on s’entends assez bien, merci…

Votre plus grande qualité ?
Rami Mekdachi : Je sais écouter et poser des questions…

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Rami Mekdachi : Une écorce de bouleau…

Quelles différences entre photographie et photographie d’art ?
Rami Mekdachi : Le niveau d’inspiration que ça vous offre.

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Rami Mekdachi : Je rêve de redécouvrir le Liban mon pays d’origine.

L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Rami Mekdachi : L’endroit où se trouve ma famille.

En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Rami Mekdachi : Instagram parce que le fondement de ce réseau est basé sur la belle image.

Couleur ou N&B ?
Rami Mekdachi : Couleur et N&B.

Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Rami Mekdachi : Lumière du jour !!! parce que j’aime jouer avec ce qui m’est offert… interagir avec ce qui est proposé en considérant que c’est toujours une opportunité à utiliser… l’improvisation à tout prix. Certainement un trait de caractère que j’ai développé pour contrecarrer mon côté « control freak » très naturel chez moi. (rires)

Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Rami Mekdachi : N’importe quelle ville sous le soleil, avec ses ombres et ses reflets, ses contrastes et ses reliefs. La lumière crée toujours des surprises et des angles étonnants.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Rami Mekdachi : Ni l’un ni l’autre…Je tenterais de le prendre en photo en train d’œuvrer…

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Rami Mekdachi : Ma famille et mes amis.

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Rami Mekdachi : Un humain avec des ailes dans le dos et du plomb dans les pieds.

Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Rami Mekdachi : Un peu d’insouciance.

Si vous deviez tout recommencer ?
Rami Mekdachi : Je re-ferais tout pareil.

Le mot de la fin ?
Rami Mekdachi : Toujours savoir laisser une place au rêve.

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