Rechercher un article

Le Questionnaire : Petri Damstén par Carole Schmitz

Preview

Petri Damsèn : Sortir de sa zone de confort 

Originaire de Kuopio, en Finlande, Petri Damstén est un photographe, artiste digital et fana d’informatique qui explore la part sombre de la vie et de l’être humain. Titulaire d’une licence en sciences, sa passion pour la photographie est née après avoir pris sa retraite de son emploi d’ingénieur logiciel. Autodidacte, il est à la fois acteur et réalisateur de ses images. Pour lui, la prise de vue est également un processus thérapeutique qui lui permet de gérer ses sentiments et ses pensées de manière créative. Ses images sont souvent surréalistes et troublantes, sombres et humoristiques, et l’autoportrait joue un rôle important dans son travail. S’il puise son inspiration dans de nombreux domaines, la musique et certaines paroles de chanson en sont sans conteste la grande source. La série « The dark room » est par exemple née des paroles de son groupe de métal préféré, Sentenced. Le résultat : une série d’images montrant un esprit sombre vu de l’intérieur, avec ses pensées destructrices. Le cerveau apparait ici telle une chambre noire à l’intérieur de notre propre tête. Il ne cherche pas à plaire à qui que ce soit, abordant des sujets parfois très difficiles qui mettent les gens mal à l’aise afin de les amener à réfléchir à qui ils sont. La curiosité chevillée au corps, il aime sortir de sa zone de confort afin de faire bouger les lignes.

Petri a remporté de nombreux prix pour ses photographies en Finlande et à l’étranger. Il a notamment été finaliste du concours Fotofinlandia et a reçu le prix PX3 Gold à Paris, en France.

 

Website : www.petridamsten.com
Instagram : pdamsten 

 

Votre premier déclic photographique ?
Petri Damsèn : Les photos de vacances étaient prises sur pellicule à l’époque avec un appareil photo compact. Je me suis mis plus sérieusement à la photographie après ma retraite, grâce à une innovation du frère de ma femme.

L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
Petri Damsèn : Il y en a plusieurs, Juha Arvid Helminen, Brooke Shaden, Joel Grimes, Eugenio Recuenco.

L’image que vous auriez aimé prendre ?
Petri Damsèn : La série « Invisible Empire » de Juha Arvid Helminen m’est venue à l’esprit en premier, mais il y a beaucoup d’autres belles photos.

Celle qui vous a le plus ému ?
Petri Damsèn : L’exposition de photos de Magnus Wennman au centre local de photographie – Where the children sleep (Où dorment les enfants).

Et celle qui vous a mis en colère ?
Petri Damsèn : Aucune photo en particulier ne me vient à l’esprit. Je pense que si une photo vous met en colère, cela peut être une bonne chose. J’ai déjà dit que je préférais recevoir un commentaire du type « c’est horrible » plutôt que « sympa », car dans le premier cas, l’image a donné au spectateur un sentiment plus fort et, je l’espère, quelque chose à penser.

Une image clé dans votre panthéon personnel ?
Petri Damsèn : Ma série Dystopia : https://petridamsten.com/portfolio/dystopia/

Un souvenir photographique de votre enfance ?
Petri Damsèn : Je regardais un match de hockey avec mon père.

Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Petri Damsèn : Avoir assez de passion pour faire le travail nécessaire pour évoluer en tant que photographe.

Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Petri Damsèn : Elle évoque une forte émotion en vous. En fonction de la situation, il peut s’agir, par exemple, du calme d’une jolie photo ou de la tristesse d’une image de guerre.

Quelle est la personne que vous aimeriez photographier ?
Petri Damsèn : Des personnes ordinaires qui ont un regard personnel.

Un livre de photos indispensable ?
Petri Damsèn : 365° d’Eugenio Recuenco.

L’appareil photo de votre enfance ?
Petri Damsèn : Je n’avais pas d’appareil photo dans mon enfance.

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Petri Damsèn : Fujifilm GFX 50s.

Comment décririez-vous votre processus de création ?
Petri Damsèn : Les idées me viennent d’un peu partout. Elles sont mélangées et modifiées, puis certaines d’entre elles finissent par prendre vie.

Un projet à venir qui vous tient à cœur ?
Petri Damsèn : Je suis actuellement à la recherche d’un nouveau projet. J’ai quelques idées qui pourraient aboutir ou non.

La meilleure façon de se déconnecter pour vous ?
Petri Damsèn : Une promenade.

Quelle est votre relation avec l’image ?
Petri Damsèn : C’est une thérapie personnelle et une nécessité pour organiser ma vie. À plus grande échelle, l’art est ce qui nous définit en tant qu’êtres humains.

Par qui aimeriez-vous être photographié ?
Petri Damsèn : J’ai fait beaucoup d’autoportraits et j’ai posé quelques fois pour des collègues photographes. En plus d’être modèle, j’essaie de suivre d’autres photographes pour observer comment ils travaillent, en prenant cela comme une opportunité d’apprentissage. De ce point de vue, il serait intéressant de voir comment certains grands noms mènent leurs séances photo.

Comment décririez-vous votre personnalité ?
Petri Damsèn : Je suis très introverti. J’essaie toujours d’apprendre de nouvelles choses.

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Petri Damsèn : J’y mettrais plutôt des choses ordinaires avec une belle conception graphique que des photos d’une personne.

Le travail que vous n’auriez pas aimé faire ?
Petri Damsèn : Rien de particulier ne me vient à l’esprit.

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Petri Damsèn : Etre finaliste de Fotofinlandia en 2016.

Quelle est la question qui pourrait vous irriter ?
Petri Damsèn : Les questions dont le but est uniquement de se moquer, d’écarter, d’induire en erreur … les gens.

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Petri Damsèn : L’Islande, la Nouvelle-Zélande et le Japon mériteraient sans doute d’être visités.

L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Petri Damsèn : Chez moi.

Votre plus grand regret ?
Petri Damsèn : J’essaie de regarder vers l’avenir et me préoccupe le moins possible du passé.

En ce qui concerne les réseaux sociaux, préférez-vous Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Petri Damsèn : Moins je les utilise mieux je me porte. Mon utilisation des réseaux sociaux a considérablement diminué ces derniers temps. Pas de préférence.

Couleur ou noir et blanc ?
Petri Damsèn : La plupart du temps en couleur, mais cela dépend de l’image à réaliser.

Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Petri Damsèn : La lumière artificielle est plus facile, c’est pourquoi elle est utilisée la plupart du temps.

Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Petri Damsèn : Prague.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Petri Damsèn : Je pense que je n’aurais aucun intérêt pour l’un ou l’autre.

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Petri Damsèn : Ma femme. Je ne suis pas très fêtard et je préfère les événements moins fréquentés.

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Petri Damsèn : Les documentaires sur les guerres.

Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Petri Damsèn : L’empathie.

Si vous deviez tout recommencer ?
Petri Damsèn : Il y a des choses que je changerais, comme le fait de me concentrer davantage sur les images et non sur les likes, etc. Rien d’important, cependant, je pense.

Qu’aimeriez-vous que l’on dise de vous ?
Petri Damsèn : La vérité, même si ce n’est pas toujours la chose la plus agréable à entendre.

Un dernier mot ?
Petri Damsèn : « J’essaie simplement de vivre ma vie et de faire ce que j’ai à faire. » — Robert Mapplethorpe

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android