Patrizia Burra : Susciter la curiosité.
Au cœur de l’art visuel contemporain, Patrizia Burra se distingue par une approche innovante qui transforme la photographie en une forme d’art unique et captivante. Ses œuvres vont bien au-delà de simples images : elles sont des récits visuels puissants qui capturent l’âme de ses sujets avec une précision et une sensibilité remarquable. En fusionnant peinture et portrait, l’artiste crée des œuvres qui révèlent des aspects profonds de la beauté et de l’identité, transformant des moments ordinaires en véritables œuvres d’art.
Avec 35 ans d’expérience et une reconnaissance mondiale, Patrizia Burra est renommée pour ses portraits transformateurs de femmes, dans lesquels elle capte avec une esthétique inédite leur force et leur grâce. Ses images, ancrées dans une perspective féminine unique, explorent les thèmes de l’identité et de la résilience. À travers son objectif, les femmes deviennent des symboles puissants de beauté et de conscience de soi, révélées dans une lumière qui célèbre leur authenticité et leur complexité.
Son travail nous invite à regarder au-delà des apparences, à explorer les histoires profondes que chaque portrait révèle et à apprécier la richesse et la profondeur de l’art photographique. En plongeant dans son univers créatif, nous découvrons une célébration de la condition humaine à travers une lentille à la fois innovante et empreinte de sensibilité.
Site web : www.patriziaburra.com
Instagram : patrizia_burra_photography
Quel a été le déclic photographique pour vous ?
Patrizia Burra : Mon premier déclencheur a été le jeu de lumière et d’ombre sur une rue tranquille de ma ville natale, capturant un moment à la fois ordinaire et magique.
L’homme ou la femme de l’image qui vous a inspiré ?
Patrizia Burra : Gregory Crewdson. Son approche cinématographique et sa capacité à créer des récits dans un seul cadre ont profondément influencé mon travail.
L’image que vous auriez aimé prendre ?
Patrizia Burra : Une des scènes suburbaines de Crewdson, où chaque détail est méticuleusement mis en scène tout en semblant étrangement réel. J’admire la manière dont il capture la beauté dans l’étrangeté.
Celle qui vous a le plus émue ?
Patrizia Burra : Les portraits de sujets non conventionnels par Diane Arbus. Ils sont bruts, intimes et profondément humains.
Et celle qui vous a mise en colère ?
Patrizia Burra : Les images de guerre et de souffrance qui révèlent les côtés les plus sombres de l’humanité, surtout lorsque des innocents sont pris dans le feu croisé.
Quelle photo a changé le monde ?
Patrizia Burra : La “Migrant Mother” de Dorothea Lange. Elle a capturé la dure réalité de la Grande Dépression et est devenue un symbole de résilience.
Et quelle photo a changé votre monde ?
Patrizia Burra : Mon premier autoportrait réussi. C’était un moment de réalisation que je pouvais exprimer mon monde intérieur à travers la photographie.
Ce qui vous intéresse le plus dans une image ?
Patrizia Burra : Les émotions sous la surface. J’aime quand une image évoque une histoire, une ambiance ou un sentiment qui perdure.
Quelle est la dernière photo que vous avez prise ?
Patrizia Burra : Un portrait surréaliste d’un modèle entouré de tissus flottants et d’un éclairage dramatique—ma dernière exploration des atmosphères oniriques.
Une image clé dans votre panthéon personnel ?
Patrizia Burra : Le portrait d’une femme seule dans un champ brumeux à l’aube. Il capture la solitude, le mystère et la beauté.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Patrizia Burra : Feuilleter de vieux albums de famille et voir les photos fanées de mes grands-parents, me connectant à un passé que je n’ai jamais connu.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Patrizia Burra : La vision. La capacité de voir au-delà de ce qui est devant vous et de capturer une vérité ou un sentiment plus profond.
Qu’est-ce qui fait une bonne photo ?
Patrizia Burra : Une bonne photo raconte une histoire, provoque une émotion ou suscite la curiosité. Elle doit attirer le spectateur et le faire s’arrêter.
La personne que vous aimeriez photographier ?
Patrizia Burra : Tilda Swinton. Sa présence est magnétique et elle incarne un mélange unique d’élégance et d’excentricité.
Un livre de photographie indispensable ?
Patrizia Burra : “Beneath the Roses” de Gregory Crewdson. C’est un chef-d’œuvre de photographie mise en scène qui raconte des histoires à travers des scènes méticuleusement construites.
L’appareil photo de votre enfance ?
Patrizia Burra : Un simple appareil photo argentique compact que j’utilisais pour capturer tout ce qui m’entourait—mon premier outil de découverte.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Patrizia Burra : Un NIKON D 850. Il est polyvalent et fiable, parfait pour mon style mêlant portrait et éléments surréalistes.
Comment choisissez-vous vos projets ?
Patrizia Burra : Je suis attirée par les thèmes de l’identité, des rêves et de l’interaction entre réalité et fantaisie. Si cela résonne émotionnellement, je le poursuis.
Comment décririez-vous votre processus créatif ?
Patrizia Burra : Intuitif et axé sur la narration. Je commence souvent par un concept ou une ambiance, puis je construis la scène en me concentrant sur chaque détail.
Un projet à venir qui vous tient à cœur ?
Patrizia Burra : Une série explorant les vies cachées des femmes ordinaires—capturant leurs histoires dans des décors oniriques qui reflètent leurs mondes intérieurs.
Votre drogue favorite ?
Patrizia Burra : La créativité. C’est ce qui me garde éveillée la nuit et remplit mon esprit d’infinies possibilités.
Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
Patrizia Burra : Marcher au bord de la mer. Le bruit des vagues et l’immensité de l’horizon calment toujours mon esprit.
Quelle est votre relation avec l’image ?
Patrizia Burra : Elle est profondément personnelle et reflète souvent mes pensées et émotions intérieures. Une image est une fenêtre sur mon monde.
Qui aimeriez-vous que l’on photographie ?
Patrizia Burra : Gregory Crewdson, bien sûr. J’aimerais faire partie de son univers étrange et magnifiquement construit.
Votre dernière folie ?
Patrizia Burra : Construire un décor élaboré dans mon studio qui a pris des semaines à être perfectionner juste pour une seule séance photo.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Patrizia Burra : La main d’un enfant atteignant une fleur. Un rappel simple mais puissant de l’innocence et de l’espoir.
Le travail que vous n’auriez pas aimé faire ?
Patrizia Burra : Tout ce qui me confine à un bureau. J’ai besoin de la liberté de créer et d’explorer.
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Patrizia Burra : Investir dans du matériel d’éclairage haut de gamme qui me permet de sculpter la lumière exactement comme je l’imagine.
Quelle question vous déroute le plus ?
Patrizia Burra : « Pourquoi passez-vous tant de temps sur une seule photo ? » Il peut être difficile d’expliquer le besoin de perfection.
Quelle a été la dernière chose que vous avez faite pour la première fois ?
Patrizia Burra : Expérimenter avec la photographie sous-marine. C’était à la fois un défi et une excitation de capturer le mouvement dans un nouveau médium.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Patrizia Burra : Le Japon. Je suis fascinée par son mélange de tradition et de modernité, et ses esthétiques visuelles résonnent avec moi.
Le lieu dont vous ne vous lassez jamais ?
Patrizia Burra : Paris. Il est sans fin photogénique, avec son mélange de délabrement, d’histoire et de romantisme.
Votre plus grand regret ?
Patrizia Burra : Ne pas avoir fait confiance à mes instincts créatifs plus tôt. Le doute peut être paralysant.
En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plus Instagram, Facebook, TikTok ou Snapchat et pourquoi ?
Patrizia Burra : Instagram, car c’est une plateforme visuelle où je peux partager mon travail et me connecter avec des artistes partageant les mêmes idées.
Couleur ou N&B ?
Patrizia Burra : Couleur. Elle me permet de créer des ambiances et d’enrichir la narration avec des nuances subtiles.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Patrizia Burra : Lumière artificielle. Elle est polyvalente et me permet de façonner l’atmosphère exactement comme je l’imagine.
Quelle ville est selon vous la plus photogénique ?
Patrizia Burra : Paris. Son mélange d’histoire, d’art et de beauté intemporelle en fait une source d’inspiration infinie.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Patrizia Burra : Je lui demanderais de poser—capturer un portrait qui incarne le mystère divin.
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait autour de la table ?
Patrizia Burra : Gregory Crewdson, Frida Kahlo et Salvador Dalí—un mélange éclectique d’esprits créatifs pour une soirée inoubliable.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Patrizia Burra : Un ours polaire isolé sur un iceberg fondant—fragile, beau et désespérément en besoin d’attention.
Selon vous, ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Patrizia Burra : La connexion. Nous sommes plus connectés numériquement mais souvent manquons de vraies connexions humaines.
Si vous deviez tout recommencer ?
Patrizia Burra : Je serais plus audacieuse et ferait confiance à ma voix créative dès le début.
Ce que vous aimeriez que les gens disent de vous ?
Patrizia Burra : Que mes images leur ont fait ressentir quelque chose qu’ils n’ont pas pu exprimer avec des mots.
Un dernier mot ?
Patrizia Burra : Continuez à rêver, à créer et ne cessez jamais de voir le monde avec émerveillement.