Pascal Maitre : Des histoires en images
Pascal Maitre est un photojournaliste de renom, connu pour ses images profondes et évocatrices qui capturent l’essence de l’expérience humaine à travers le monde. Avec une carrière de plus de quatre décennies, son travail l’a conduit dans certaines des régions les plus reculées et tumultueuses du globe, des déserts du Sahel aux rues animées de Kinshasa. Son œil avisé pour les détails et son engagement inébranlable envers le storytelling lui ont valu une reconnaissance internationale, avec des publications dans des revues prestigieuses telles que National Geographic, GEO et Paris Match.
Né avec une curiosité innée et une passion précoce pour la photographie, le parcours de Pascal Maitre a débuté avec un Kodak Instamatic dans le jardin familial. Son travail est profondément influencé par des figures légendaires comme Henri Cartier-Bresson, et ses images reflètent souvent les réalités poignantes et parfois crues de la vie. Que ce soit en capturant la résilience des personnes dans des zones de conflit ou la beauté subtile des moments du quotidien, ses images résonnent avec une profondeur émotionnelle et une puissance narrative exceptionnelles.
Au travers de ce questionnaire, nous plongeons dans l’esprit de Pascal Maitre, explorant les inspirations derrière ses images les plus emblématiques, les défis qu’il rencontre dans son domaine, et ses réflexions sur l’évolution du paysage de la photographie. Une manière de découvrir les histoires derrière l’objectif.
Instagram : maitre.pascal
Website : www.pascal-maitre.com
Ambassadeur Canon : www.canon.fr
Votre premier déclic photographique ?
Pascal Maitre : Des fleurs dans notre jardin avec un instamatic Kodak.
L’homme ou la femme d’image qui a pu vous inspirer ?
Pascal Maitre : Henri Cartier-Bresson.
L’image que vous n’avez pas encore réalisée et que vous aimeriez réaliser ?
Pascal Maitre : Kaboul en hiver.
Celle qui vous a le plus ému ?
Pascal Maitre : La photo au Biafra d’une mère donnant son sein totalement flétri à son enfant, de Donald Mac Cullin.
Celle qui vous a mis en colère ?
Pascal Maitre : La photo « La petite fille au Napalm » de Nick Ut.
Une image clé de votre panthéon personnel ?
Pascal Maitre : Massacre à La quarantaine Liban de Françoise De Mulder.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Pascal Maitre : Les photos de paysages dans les Pyrénées en Noir et blanc que j’avais prises lors d’une colonie de vacances.
L’image qui vous obsède ?
Pascal Maitre : Celle au Vietnam de Larry Burrows du Soldat nori américain blessé qui va vers son ami blessé.
Quelle est la dernière photo que vous avez prise ?
Pascal Maitre : Mines de Cobalt à Kolwezi en RD Congo.
Comment choisissez-vous vos projets ?
Pascal Maitre : Lors de voyages je découvre de nouveaux sujets, je parle avec les personnes sur place, et à un moment donné la pertinence du nouveau projet devient évidente.
Quelle photo a changé le monde ?
Pascal Maitre : La photo « La petite fille au Napalm » de Nick Ut.
Et quelle photo a changé votre monde ?
Pascal Maitre : La photo du premier homme sur la Lune.
Quelle est la dernière chose que vous ayez fait pour la première fois ?
Pascal Maitre : Prendre des photos avec un drone.
C’est quoi, une photo réussie ?
Pascal Maitre : C’est une photo qui associe, une émotion, une lumière particulière, une composition forte, des couleurs riches, un moment particulier.
Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans une image ?
Pascal Maitre : L’émotion et la tension qu’elle véhicule.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
Pascal Maitre : Les fermiers et ses fils avançant contre un tourbillon de poussière d’Arthur Rothstein.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Pascal Maitre : Être curieux, avoir de l’énergie et ne jamais renoncé.
Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Pascal Maitre : Une photo surprenante.
La personne que vous aimeriez photographier si vous en aviez l’opportunité ?
Pascal Maitre : L’écrivain Conrad.
Le photographe par qui vous aimeriez vous faire « tirer le portrait » ?
Pascal Maitre : Paolo Roversi.
Un livre de photos indispensable ?
Pascal Maitre : Les Gitans de Koudelka.
L’appareil photo de votre enfance ?
Pascal Maitre : Kodak Instamatic 104LL.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Pascal Maitre : Canon R3.
Votre drogue préférée ?
Pascal Maitre : Le Cinéma.
Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
Pascal Maitre : Regarder un match de rugby.
Quelle est votre relation avec l’image ?
Pascal Maitre : L’image comme la peinture m’émeut.
Que voyez-vous lorsque vous apercevez votre reflet dans un miroir ?
Pascal Maitre : Une silhouette qui ne semble pas être moi.
Votre plus grande qualité ?
Pascal Maitre : Ne rien lâcher.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Pascal Maitre : Des Baobabs.
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Pascal Maitre : Avoir shooter 1300 films kodachrome pour un reportage sur le Sahel.
Quelles différences entre photographie et photographie d’art ?
Pascal Maitre : La frontière n’est pas toujours visible entre les deux.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Pascal Maitre : L’Asie Centrale.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Pascal Maitre : L’Afghanistan.
Votre plus grand regret ?
Pascal Maitre : Ne pas avoir été meilleur joueur de rugby pour avoir pu jouer pour la France.
En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Twitter ?
Pascal Maitre : Instagram et Facebook.
Couleur ou N&B ?
Pascal Maitre : Quelle Question ? Couleur évidement.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Pascal Maitre : Les deux.
Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Pascal Maitre : Kinshasa.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Pascal Maitre : Non pas de selfie, mais un portrait de lui pour voir s’il existe vraiment !!!
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Pascal Maitre : Mon père, ma mère, mes fils.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Pascal Maitre : Les embarcations de migrants en méditerranée.
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Pascal Maitre : Que les mondes se rapprochent, entre les pays et à l’intérieur des pays.
Si vous deviez tout recommencer ?
Pascal Maitre : Je me contenterai de ce que j’ai eu la chance d’avoir.
Le mot de la fin ?
Pascal Maitre : La vie est toujours plus forte que tout !