Le Turk : Non Conventionnel
Sébastien Salamand, dit Le Turk, obtient un master de musicologie à l’Université de Tours, passe par la bande dessinée avant de s’adonner complètement à la photographie et à la réalisation. Connu pour fabriquer lui-même les décors avant d’y installer ses mises en scène, son univers très coloré est à la fois burlesque et romantique.
Enfant des années 80 et de la Pop culture, il puise son inspiration dans toutes sortes de milieux qui le questionnent et le font rêver.
De l’histoire de France au monde du cirque en passant par la BD, les films de Jeunet, les peintures d’Otto Dix, ou encore l’ambiance des cabarets comme a pu les connaitre Pigalle à une certaine époque, tous ces univers enrichissent ses compositions et leurs apportent un vrai dynamisme.
De l’idée à la réalisation concrète, ses méthodes se rapprochent du cinéma d’antan, ce qui donne à ses images un rendu si complexe et magique. Il aime travailler avec des lumières artificielles pour obtenir des couleurs très vives et des contrastes forts. Pour lui les contraintes sont autant de leviers créatifs nourris par son imaginaire et par sa réflexion sur le temps qui passe.
Aujourd’hui, ambassadeur Canon, tour à tour artiste, scénographe, photographe et réalisateur, il allie ses compétences pour créer des compositions immersives du monde tel qu’il le voit sans aucun message caché.
Site Web : www.leturk.com
Instagram : @leturkphotographies
Votre premier déclic photographique ?
Le Turk : Ma première série photo – Salbatar Circus – quand j’ai compris que je pouvais raconter des histoires.
L’homme ou la femme d’image qui a pu vous inspirer ?
Le Turk : Michael Jackson.
L’image que vous n’avez pas encore réalisée et que vous aimeriez réaliser ?
Le Turk : Fresque exhaustive sur l’Histoire de France.
Celle qui vous a le plus ému ?
Le Turk : Le Baiser de l’Hôtel de Ville de Robert Doisneau.
Celle qui vous a mis en colère ?
Le Turk : Le portrait de Samuel Paty.
Une image clé de votre panthéon personnel ?
Le Turk : Le Triptyque de la Guerre de Otto Dix.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Le Turk : Un appareil photo jetable volé et entièrement rempli de clichés absurdes de mon ami d’enfance et moi déguisés.
L’image qui vous obsède ?
Le Turk : Le Christ sur sa croix.
Quelle est la dernière photo que vous avez prise ?
Le Turk : Un immeuble pourri.
Comment choisissez-vous vos projets ?
Le Turk : Leur taux de plaisir.
Quelle photo a changé le monde ?
Le Turk : La Fillette au Napalm de Nick UT.
Et quelle photo a changé votre monde ?
Le Turk : Le World Trade Center en feu.
Quelle est la dernière chose que vous ayez fait pour la première fois ?
Le Turk : Boire un Frappé chez Exarcheia à Athènes.
C’est quoi, une photo réussie ?
Le Turk : Une photo dans laquelle on a envie de vivre.
Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans une image ?
Le Turk : Sa capacité à mentir.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
Le Turk : Les planches de recherche de Miyazaki.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Le Turk : Savoir se passer de mots.
Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Le Turk : Le contraste, au sens large du terme.
La personne que vous aimeriez photographier si vous en aviez l’opportunité ?
Le Turk : Tom Waits.
Le/la photographe par qui vous aimeriez ou auriez aimé vous faire « tirer le portrait » ?
Le Turk : Nicolas Guérin.
Un livre de photos indispensable ?
Le Turk : La Garenne du Prince – Le Turk !!
L’appareil photo de votre enfance ?
Le Turk : Le vieux Canon de mon père.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Le Turk : Canon R5C.
Votre drogue préférée ?
Le Turk : La Nostalgie.
Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
Le Turk : Cuisiner.
Quelle est votre relation avec l’image ?
Le Turk : Comme un enfant devant son dessin animé préféré.
Que voyez-vous lorsque vous apercevez votre reflet dans un miroir ?
Le Turk : Quelqu’un qui vieillit.
Votre plus grande qualité ?
Le Turk : La passion.
Votre dernière folie ?
Le Turk : Une journée de tournage de 20h.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Le Turk : Napoléon bien sûr !
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Le Turk : Une bande dessinée.
Quelles différences entre photographie et photographie d’art ?
Le Turk : La dernière ne sert à rien.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Le Turk : J’aimerais surtout approfondir ma connaissance de la civilisation européenne.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Le Turk : Une salle de cinéma.
Votre plus grand regret ?
Le Turk : Ne pas avoir eu de formation artistique très stricte.
En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok et pourquoi ?
Le Turk : Instagram car un peu plus mesuré que le reste.
Couleur ou N&B ?
Le Turk : Couleur.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Le Turk : Lumière artificielle.
Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Le Turk : Gotham City.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Le Turk : Je l’inviterais à l’atelier pour prendre une photo de lui.
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Le Turk : Comme tous les dimanches, ma femme et ma famille.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Le Turk : Le triptyque Metropolis de Otto Dix.
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Le Turk : Le Christ.
Si vous deviez tout recommencer ?
Le Turk : Tout pareil.
Le mot de la fin ?
Le Turk : Que Dieu bénisse ma Famille, mes Amis, ma Patrie ainsi que les Hommes et les Femmes de bonne volonté.
