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Le Questionnaire : Jane Evelyn Atwood par Carole Schmitz

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Jane Evelyn Atwood : Libre et indépendante

Jane Evelyn Atwood est reconnue pour son travail au long cours auprès de prostituées de la rue de Lombards à Paris, –une expérience fondatrice qui a fait naître sa méthode de travail singulière-, Jane Evelyn Atwood est également récompensée par les prix les plus prestigieux dont, en 1980, le prix W.Eugène Smith pour ses images sur les enfants aveugles à travers le monde.

En 1971, Jane Evelyn Atwood quitte New York, sa ville natale, pour s’installer à Paris. Au départ, elle travaille en journée au ministère de PTT où elle réalise des revues de presse, et donne des leçons d’anglais pour subvenir à ses besoins. Mais très vite, elle cherche à faire quelque chose de sa créativité et s’essaye brièvement au théâtre. Puis, ayant toujours été fascinée par l’image, sans rien connaître à la photographie et encore moins penser à devenir photographe, elle décide de s’acheter un Nikkormat  avec lequel elle fait ses premières images, inspirée de la seule exposition qu’elle avait vue jusqu’à lors, celle de Diane Arbus.

Dans les années 80, elle multiplie les reportages au long cours qu’elle choisit avec soin. Dix-huit mois avec la Légion étrangère de Beyrouth au Tchad; une chronique de quatre mois sur le quotidien de Jean-Louis, malade du sida qu’elle accompagnera jusqu’au bout, quatre ans auprès des victimes des mines antipersonnel aux quatre coins du monde.

Elle ne va jamais «à chaud» sur les terrains qui l’intéresse et, avec patience et engagement, ses travaux photographiques peuvent la mobiliser sur plusieurs années. Elle prend le temps de rencontrer les personnes, de laisser advenir des situations, de pénétrer des lieux inexplorés et de faire le portrait de communautés humaines que l’on considère trop souvent comme étant « à la marge », et ne s’arrête que lorsqu’elle a l’impression d’avoir eu une réponse à sa question de départ.

Son objectif : inclure les exclus, montrer ce que l’on ne voit pas et participer à l’iconographie des réalités du monde, même les plus sombres. En résumé, elle fait en sorte d’être là où il lui semble qu’elle doit être, avec sensibilité, respect et intelligence.

Pour elle, une photo réussie est une photo qui émeut. Elle peut être sauvage ou ne pas être parfaite ment prise, mais quoi qu’il en soit elle ne doit pas vous laissez indifférent.

Lorsque l’on se penche sur son parcours de photographe, on note sans conteste l’engagement politique de ses images, la relation particulière qu’elle a aux gens et aux lieux qu’elle photographie, mais aussi sa position en tant que femme concernée.

 

Website : www.janeevelynatwood.com

 

Votre premier clic photographique ?

Jane Evelyn Atwood : Diane Arbus

 

L’homme d’images qui vous inspire ?

Jane Evelyn Atwood : Pas un homme, une femme : Diane Arbus

Diane Arbus © Tod Papageorge

 

L’image que vous auriez aimé faire ? 

Jane Evelyn Atwood : Je ne sais pas

 

Celle qui vous a le plus émue ? 

Jane Evelyn Atwood : je ne me souviens pas

 

Et celle qui vous a mis en colère ?

Jane Evelyn Atwood : Je ne m’en souviens pas.

 

La qualité nécessaire pour être un bon photographe ?

Jane Evelyn Atwood : Un œil, un cœur, de la patience, de la passion…

 

Le secret de l’image parfaite, s’il existe ? 

Jane Evelyn Atwood : L’image parfaite n’existe pas… Il n’y a donc pas de secret !

 

La personne que vous rêveriez de photographier ?

Jane Evelyn Atwood : Je ne sais pas

 

Un livre photo indispensable ?

Jane Evelyn Atwood : Il y a beaucoup de grands livres de photos, mais aucun n’est essentiel.

 

L’appareil photo de vos débuts ?

Jane Evelyn Atwood : Leica

 

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?

Jane Evelyn Atwood : Leica

 

Votre drogue préférée ?

Jane Evelyn Atwood : Le vin rouge

 

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?

Jane Evelyn Atwood : La musique

 

Votre plus grande qualité ?

Jane Evelyn Atwood : Il faudrait demander cela aux autres.

 

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?

Jane Evelyn Atwood : Je n’en ai aucune idée.

 

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?

Jane Evelyn Atwood : Comptable

 

Votre plus grande extravagance en tant que photographe ?

Jane Evelyn Atwood : Je ne peux pas répondre à cette question.

 

Les valeurs que vous souhaitez partager à travers vos images ?

Jane Evelyn Atwood : La compréhension des autres

 

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?

Jane Evelyn Atwood : Ce n’est pas de cela dont je rêve.

 

L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?

Jane Evelyn Atwood : Il n’y en a pas.

 

Votre plus grand regret ?

Jane Evelyn Atwood : Je regrette de n’avoir jamais appris à jouer d’un instrument de musique.

 

Facebook, Instagram, Tik Tok ou snapchat ?

Jane Evelyn Atwood : Je n’utilise pas les réseaux sociaux, si c’est de cela dont il s’agit…

 

Couleur ou N&B ?

Jane Evelyn Atwood : Cela dépend vraiment du sujet.

 

Lumière du jour ou lumière artificielle ?

Jane Evelyn Atwood : Lumière du jour

 

La ville la plus photogénique selon vous ?

Jane Evelyn Atwood : Il y en a beaucoup…

 

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?

Jane Evelyn Atwood : Ni l’un ni l’autre

 

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?

Jane Evelyn Atwood : La peur et l’effroi.

 

Qu’est-ce qui manque au monde d’aujourd’hui ?

Jane Evelyn Atwood : L’honnêteté, la compassion, l’intelligence, le partage.

 

Et si tout était à refaire ?

Jane Evelyn Atwood : Soupir…

 

 

 

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