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Le Questionnaire : Harold Hermann par Carole Schmitz

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HAROLD HERMANN : Explorer l’humanité

Son parcours est pour le moins atypique. Si il s’est très tôt intéressé au fonctionnement d’un appareil photo, l’arrivée du numérique, a eu raison de cette curiosité naissante. Ce n’est que 15 ans plus tard qu’il reprendra possession d’un appareil, numérique cette fois et apprendra à dompter ce nouveau processus de fabrication d’images. Dans l’intervalle, il étudiera la médecine et devient anesthésiste.

S’il n’a pas fait d’école d’art, il s’est en revanche beaucoup nourri de cinéma et de peinture. Une méthode qui a éduqué son regard et développé son imaginaire visuel.

Animé par la beauté des arts tout comme par les sciences humaines et la philosophie, Harold Hermann a eu envie d’explorer l’humain, ses mécanismes intimes et pourtant universels, au travers de mises en scènes photographiques.

Son objectif est d’explorer l’humanité, en interrogeant un sentiment, une idée, une norme afin de provoquer une réflexion auprès du spectateur. Guidé par la recherche de vérité., il s’attache à magnifier la beauté des corps tout comme à la mise en valeurs des textures du décor ou du stylisme. Dans ce travail, la lumière est primordiale. Ainsi, il aime laisser dans l’ombres des détails et des couleurs que l’on découvre progressivement et, à travers des clairs obscurs, souligner la solennité du propos.

Harold Hermann aime à travers l’image raconter des histoires en lien avec une intrigue, une problématique ou une émotion.

Après avoir mis en boite les plus beaux paysages, il débute la photo de mise en scène en 2020, avec, dans un premier temps une série intimiste, « A corps écrits », qui a fait l’objet d’exposition à Paris et Arles puis de grandes fresques « Liberté-Egalité-Fraternité », et « Amour » en 2021.

Son processus créatif passe par une première phase de maturation d’une idée sous la forme d’un croquis dont découle, alors, la conception de décors, le choix des modèles, la constitution de son équipe, la recherche du stylisme et des accessoires avant d’aboutir à la prise de vue et à l’édition des images. Vient ensuite le travail sur le tirage et l’encadrement pour en faire un véritable objet d’art, souvent en grand format. Un travail collectif dans lequel l’intervention de l’appareil photo est finalement mineure ! Mais le résultat est là, envoutant et délicat.

 

site internet https://hermann.photography
instagram harold.hermann

 

Votre premier déclic photographique ?
Harold Hermann : J’avais 7 ans, en vacances à l’ile de ré, mon père m’avait confié un appareil photo argentique. Je m’étais appliqué pendant une après-midi à faire les plus belles photos du camping ou nous étions : paysages, portraits de famille, amis… Pour apprendre, à la fin de la journée que mon père avait oublié d’insérer une pellicule dans l’appareil !

Lhomme dimages qui vous inspire ?
Harold Hermann : Leturk pour sa capacité à transmettre de l’énergie créatrice.

Limage que vous auriez aimé faire ?
Harold Hermann : La liberté guidant le peuple de Delacroix.

Celle qui vous a le plus ému ?
Harold Hermann : Adolescent, des photos de camps de concentrations qui m’ont fait réaliser que les horreurs meurtrières humaines étaient bien proches de nous.

Et celle qui vous a mis en colère ?
Harold Hermann : Ces mêmes photos !

Une image clé de votre panthéon personnel ?
Harold Hermann : Le sacre de Napoléon de Jacques-Louis David. Vu avec ma classe de primaire en visite au Louvre, à l’âge de 8/10 ans. La taille imposante, la solennité, le sacré… Cette vision est restée en moi et a dû influencer mes envies de création.

La qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Harold Hermann : De l’audace !

Quest-ce que pour vous limage parfaite, si elle existe ?
Harold Hermann : Une image qui engendre des émotions fortes au plus grand nombre.

La personne que vous rêveriez de photographier ?
Harold Hermann : Le Christ.

Un livre photo indispensable ?
Harold Hermann : Je ne suis pas un grand adepte des livres photos… Mais, en ce moment, deux sources d’inspirations logent sur mon chevet : Un magnifique livre sur les Préraphaélites et le dernier numéro de Normal magazine.

Lappareil photo de vos début ?
Harold Hermann : Nikon.

Celui que vous utilisez aujourdhui ?
Harold Hermann : Nikon.

Votre drogue favorite ?
Harold Hermann : L’amour… Juste devant le sexe et la bouffe…

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Harold Hermann : J’hésite entre s’enchainer plusieurs épisodes d’une série pendant la moitié de la nuit et…une soirée festive et alcoolisée !

Votre plus grande qualité ?
Harold Hermann : Mon amoureuse…

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Harold Hermann : Adam et Eve, nus dans la nature.

Le métier que vous nauriez pas aimé faire ?
Harold Hermann : D’une façon générale, tous les métiers que je ne ferais pas si je devais aller m’amuser !

Votre plus grande extravagance en tant que photographe ?
Harold Hermann : Livraison de 600 roses rouges au studio pour le shooting d’une image !

Les valeurs que vous souhaitez partager au travers de vos images ?
Harold Hermann : Aucune valeur ! De la beauté, de la poésie, une autre façon de voir et comprendre le monde….

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Harold Hermann : Le Japon.

Lendroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Harold Hermann : Bien ancré dans mon canapé, je voyage, je flâne, je m’évade, je prévois, je rêve… (Déambuler dans Venise, ce n’est pas mal non plus !)

Votre plus grand regret ?
Harold Hermann : Si je réfléchi bien, je vais en trouver plein… Mais, cette réflexion est loin sur ma to do list !

Que pensez-vous des réseaux? Lesquels utilisez-vous ?
Harold Hermann : J’imagine et conçois toujours des images en grands formats avec de beaux encadrements pour en faire de vrais objets remarquables ! Paradoxalement, les réseaux, qui, aujourd’hui, sont la vitrine de création d’images actuel, se regardent sur des petits écrans d’à peine 5 cm de base ! On est loin des fresques de Jacques-Louis David !

Couleur ou N&B ?
Harold Hermann : Couleur !

Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Harold Hermann : La plus belle ! qu’elle vienne du ciel ou d’une lampe !

La ville la plus photogénique selon vous ?
Harold Hermann : Bangkok.

Si Dieu existait lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Harold Hermann : Mais, regardez bien mes photos et vous verrez qu’il a déjà poser pour moi…

Limage qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Harold Hermann : Euh… la météo !

Et si tout était à refaire ?
Harold Hermann : Mais c’est déjà le cas tous les jours…

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