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Le Questionnaire : Gérard Rancinan par Carole Schmitz

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Gérard Rancinan : Raconteur d’Histoires

Né à Talence en Gironde, Gérard Rancinan est davantage doué pour dessiner des petites motos que suivre les enseignements jésuites, il quitte tôt les bancs de son école.

A 15 ans, il pousse les portes du quotidien régional Sud Ouest-où travaillait son père-. S’il démarre comme apprenti, il a appris la photographie comme ça, sur le terrain mais se voit rapidement pris en charge par de vrais mentors, des vieux briscards comme l’on dit, qui l’on initier, lui ont donné la culture de la photographie et surtout un goût pour l’excellence, une qualité qui ne le quittera jamais.

Sa « vraie »carrière démarre en 1969. Il n’a alors que 18 ans et est le plus jeune photographe à couvrir l’actualité. Rapidement repéré par les principales agences, il rejoint Sygma en 1973, et couvrira de nombreux événements internationaux aussi divers que la coupe du monde de football, les jeux olympiques, la guerre au Liban, les séismes en Algérie, et bien d’autres encore.

Après 13 ans de bons et loyaux services, il quitte Sygma pour fonder sa propre agence de presse. Ce sont ses portraits de personnalités comme Monica Belluci, Jean Paul II ou encore Fidel Castro qui le rendront véritablement célèbre et son oeil affuté fera de lui le détenteur de six World Press Photo.

Avide de nouvelles expériences, l’élégance de son travail le mènera sur des chemins différents l’incitant à s’extraire du photo-journalisme pour être propulsé dans le monde de l’art. Pierre Cornette de Saint-Cyr n’y sera pas étranger.

Exposées dans de nombreuses galeries et musées, ses photographies font parties des collections privées d’art contemporain les plus importantes au monde et lui valent d’être parmi les photographes contemporains les plus cotés actuellement.

Chasseur d’images engagé, Gérard Rancinan se définit lui même comme « Le témoin éveillé des métamorphoses de notre humanité ». Il cherche ainsi à comprendre et à illustrer les comportements évolutifs de notre société sous toutes les formes.

Même s’il est aujourd’hui considéré comme un artiste contemporain, il se revendique avant tout photographe et assume de faire partie de cette catégorie de gens qui ont « la prétention » ou peut-être juste l’ambition de laisser des traces en arrêtant le temps avec un appareil photo. Et s’il a fait de l’humour et du détournement les ingrédients principaux de son travail, il n’en oublie pas pour autant que la photographie est avant tout un témoignage, une histoire qui se raconte, un moment ou une idée gélée qui sera mémoire pour un autre. Il n’envisage ainsi ses images qu’en lien avec l’actualité… Une manière peut-être de réinventer le photo-journalisme.

 

Website : rancinan.com

Instagram : rancinan_studio

 

Votre premier déclic photographique ? 

Gérard Rancinan : Un accident de camion sur le grand pont de Bordeaux un jour d’orage.

 

L’homme d’images qui vous inspire ? 

Gérard Rancinan : Eiko Hosoe

 

L’image que vous auriez aimé faire ? 

Gérard Rancinan : Le portrait de Strasvinski par Arnold Newman

 

Celle qui vous a le plus ému ?

Gérard Rancinan : Un dessin que m’a offert un enfant en Palestine. Il y avait des obus, des canons, un soleil et de la lumière …

 

Et celle qui vous a mis en colère ?

Gérard Rancinan : Toute photographie qui sert de propagande à une idéologie…

 

La qualité nécessaire pour être un bon photographe ? 

Gérard Rancinan : Courageux

 

Le secret de l’image parfaite, si elle existe ?

Gérard Rancinan : L’équilibre, la limite, la lumière et l’impact de ce quelle raconte…

 

L’appareil photo de vos début ?

Gérard Rancinan : Rolleiflex

 

Celui que vous utilisez aujourd’hui ? 

Gérard Rancinan : Phase One

 

Votre drogue favorite ? 

Gérard Rancinan : L’Océan

 

Votre plus grande qualité ?

Gérard Rancinan : Connaitre mes défauts.

 

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?

Gérard Rancinan : La paume de main usée d’un vieux paysan.

 

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?

Gérard Rancinan : Politicien

 

Votre plus grande extravagance en tant que photographe ?

Gérard Rancinan : J’ai adorés les moments où j’ai côtoyé des dictateurs, des papes et des rois, des affamés et des nantis, des crapules et des saints…

 

Votre plus grand regret ? 

Gérard Rancinan : Ne pas savoir aimer autant que l’on m’aime

 

Instagram, Tik Tok ou snapchat ?

Gérard Rancinan : De quoi me parlez-vous ???

 

Couleur ou N&B ?

Gérard Rancinan : Couleurs car le monde est en couleur. Le N&B est un effet facile…

 

Lumière du jour ou lumière artificielle ?

Gérard Rancinan : Les deux ça dépend de quoi on parle.

 

Si Dieu existait lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?

Gérard Rancinan : Non, je ne suis pas narcissique, l’ego tue l’homme, mais en photographiant les Hommes debout sur la terre comme je le fais depuis si longtemps c’est un peu Dieu que je photographie, non ?

 

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?

Gérard Rancinan : Ma photographie « Décadence » qui représente une fin et un recommencement !

 

 

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